Tétouan: arrestation d’un Algérien accusé d’incitation à l’immigration clandestine

Des migrants essayant vainement de prendre d’assaut Sebta. (AFP). AFP or licensors

Revue de presseLes services de la police judiciaire ont interpelé dernièrement un individu de nationalité algérienne soupçonné d’incitation à l’immigration clandestine. Le mis en cause a été déféré devant le parquet qui a ordonné son placement en détention préventive dans la prison locale de Tétouan. Cet article est tiré d’une revue de presse d’Al Akhbar.

Le 22/09/2024 à 21h24

Le parquet de Tétouan a ordonné le placement en détention préventive d’un individu de nationalité algérienne à la prison locale «Somal». Il est accusé d’incitation à l’immigration clandestine. L’enquête a révélé que le mis en cause, qui dirigeait des groupes sur l’application WhatsApp, expliquait aux candidats à l’immigration clandestine les méthodes pour s’attaquer aux forces de l’ordre et se disperser pendant la prise d’assaut de la clôture délimitant la frontière du préside occupé de Sebta, rapporte Al Akhbar du lundi 23 septembre.

Le suspect diffusait en outre, sur les réseaux sociaux, des informations expliquant comment échapper aux patrouilles en passant par la localité de Belyounech, après le déploiement des forces de l’ordre dans le poste frontalier de Bab Sebta.

D’après des sources proches de l’enquête menée par les éléments de la police judiciaire de Tétouan, l’accusé est entré légalement au Maroc le 12 septembre via l’aéroport Mohammed V de Casablanca, avant de se diriger vers Tanger où il a créé des groupes WhatsApp incitant à l’immigration clandestine.

Par ailleurs, le parquet de Tétouan a déféré devant le juge d’instruction la tiktokeuse qui a prétendu être de nationalité algérienne dans plusieurs vidéos. Il s’est avéré que cette dernière, qui incitait à l’immigration clandestine à partir de la ville de Fnideq, possédait une carte nationale marocaine et que c’est sa mère qui est d’origine algérienne. La prévenue, qui a fait des déclarations contradictoires aux enquêteurs, a été placée en détention préventive à la prison locale «Somal», en attendant d’être jugée pour les faits qui lui sont reprochés.

Les mêmes sources indiquent que les appareils de renseignement et les services de la police judiciaire continuent de traquer plusieurs personnes qui répandent des rumeurs sur de nouvelles migrations collectives et la préparation d’attaques successives par les migrants clandestins. Les auteurs de ces fausses informations ont quitté les groupes whatsApp et Facebook pour communiquer plus secrètement via des appels téléphoniques et des messages textuels qui sont partagés à grande échelle dès leur réception.

Par Hassan Benadad
Le 22/09/2024 à 21h24