La traque des réseaux de trafic des faux tests PCR se poursuit. Elle vient de faire tomber un faux journaliste-photographe à Meknès, soupçonné d’être à la tête d’une bande criminelle qui falsifiait et commercialisait ces tests. C’est Assabah qui rapporte l’information dans son édition du lundi 13 septembre. La publication explique que les services de la police judiciaire de Fès ont mis la main sur cet individu, surnommé «Œil de Sloughi», jeudi dernier. Ils ont également saisi des tests PCR et de faux certificats médicaux. Les enquêteurs ont, par la suite, remonté la piste de l'employée d’un laboratoire d’analyses biologiques, affilié à une clinique privée qui a également été interpellée. Dans son récit des faits, Assabah écrit que le point de départ de cette affaire est la saisie, au niveau de l’aéroport de Fès-Saiss, de faux tests avec lesquels des voyageurs tentaient de quitter le territoire national en direction de l’Europe. Les interrogatoires avec ces derniers ont révélé que tous avaient acquis ces faux-tests auprès d’un laboratoire d’analyses sis à Meknès.
Dès lors, un plan a été mis en place pour faire tomber les personnes impliquées dans ce trafic. D’après le quotidien, une personne s’est fait passer pour une voyageuse à la recherche du précieux sésame. Elle a ainsi pris attache avec l’employé du laboratoire qu’ont dénoncé les autres voyageurs interpellés à l’aéroport et lui a exprimé son besoin de disposer d’un test PCR négatif sans s’y soumettre. L’employée lui a alors proposé le fameux document en contrepartie de 600 dirhams. Arrêtée en flagrant délit, la mise en cause a été soumise à une enquête qui a permis de remonter jusqu’au faux journaliste-photographe qui s’est avéré être la tête pensante de ce réseau. Il opérait principalement dans la recherche de touristes et de voyageurs dont le séjour dans la région arrivait à son terme, pour leur proposer les faux tests PCR afin de faciliter leur sortie du territoire.
Lors de l’arrestation de l’individu, ajoute le quotidien, les services de police ont également retrouvé sur lui des exemplaires de certificats signés à blanc, ainsi que d’autres déchirés, le mis en cause ayant commis des erreurs dans la retranscription des données nécessaires. A noter que l’interpellation des deux individus ne met pas encore fin à cette enquête, puisque les services de police poursuivent leur travail pour remonter la piste de toutes les personnes impliquées dans ce réseau de trafic de faux tests PCR.