Condamné à la perpétuité en première instance, le Marocain, A.K vient de voir confirmer par la Cour d’appel de Paris sa condamnation. Le jugement a été rendu jeudi, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 10 et 11 décembre. Il a été condamné pour tentative d’assassinat terroriste.
Le jeune Marocain, aujourd’hui âgé de 33 ans, a été mandaté par Daech pour commettre un attentat contre un train Thalys reliant Amsterdam et Paris en août 2015, rappelle le quotidien. La Cour d'assises spéciale de Paris, prenant en compte les réquisitions du Parquet, a donc confirmé le jugement rendu plus tôt en première instance, précise le quotidien.
De même, vu la dangerosité du mis en cause, la cour a ordonné l’impossibilité de sa relaxation avant l’écoulement d’une période de sûreté de 22 ans. A.K est également frappé d’une interdiction de séjour en France après avoir purgé sa peine.
Citant les médias français, Assabah affirme que l’accusé a accueilli son verdict debout et impassible dans son box. Le jeune condamné dispose d'un délai de cinq jours, à compter de la date du jugement, pour former un pourvoi en cassation, la plus haute juridiction judiciaire française.
Lors de l'audience en appel, l’accusé a livré peu d'éléments utiles à l'enquête, a estimé le magistrat présidant la cour David Hill dont les propos ont été rapportés par le quotidien. Le fait d'avoir continué à affirmer qu'il visait exclusivement des membres de la Commission européenne fait douter qu'un véritable travail de remise en question a été suffisamment engagé, a notamment relevé le magistrat.
Invité à s'exprimer avant le verdict, le jeune condamné avait fait part de ses regrets et de sa honte pour l'acte qu'il comptait accomplir, relève Assabah. De son côté, la représentante du ministère public a souligné que s'il n'y avait pas eu de mort dans l'attaque avortée du train, ce n'était pas grâce à l’accusé, mais à l'intervention héroïque de passagers du train.
A.K était monté dans le train à Bruxelles, rappelle le quotidien, avec un arsenal impressionnant. Il avait sur lui une kalachnikov avec neuf chargeurs contenant près de 300 balles, un pistolet semi-automatique, un cutter et un flacon rempli de liquide inflammable. Il a été empêché de commettre un massacre grâce à l’intervention de plusieurs passagers, dont deux soldats américains en civil qui étaient alors en vacances en Europe. Avant d'être maîtrisé, il a fait usage de ses armes, blessant un passager qui avait réussi à s'emparer de son fusil mitrailleur.
L'attaque du Thalys avait pour but de tuer le plus de victimes possible, a notamment soutenu l'accusation au cours du procès. Pour le Parquet, il ne fait aucun doute que l'attentat raté du Thalys s'est inscrit dans une véritable campagne d'attentats de masse, en l'occurrence ceux du 13 Novembre à Paris et en mars 2016 à Bruxelles.