Terrorisme et grand banditisme: de nouvelles révélations sur la bande démantelée à Beni Ansar

Le siège du Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ), à Salé.

On en sait davantage sur la dangereuse bande criminelle démantelée le 8 juin dans la localité de Beni Ansar. Voici ce que révèlent les premiers éléments de l’enquête confiée au Bureau central d’inventions judiciaires (BCIJ) relevant de la DGST.

Le 12/06/2023 à 13h06

Un mélange explosif et extrêmement dangereux. C’est ce qu’on obtient quand les idéologies extrémistes sont utilisées pour légitimer le fait de s’attaquer aux personnes et à leurs biens.

Ce cas de figure, on le retrouve à nouveau au sujet de la bande criminelle démantelée le 8 juin dans les localités de Beni Ansar, Farkhana et Beni Sidel Louta par la police judiciaire de Nador, avec la précieuse collaboration de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST).

Cette bande, composée de quatre individus âgés entre 33 et 47 ans, agissait selon les principes d’«Al istihlal» et du «Fay’e» qui légitiment le vol et les actes violents contre des personnes qu’on excommunie (le takfir).

Cette bande, révèlent les premiers éléments de l’enquête confiée au BCIJ, est dirigée par un salafiste jihadiste aux casier judiciaire bien garni.

Depuis 2008, ce dernier a versé dans le grand banditisme après avoir déclaré apostates les institutions nationales. Au milieu de l’année 2020, il quitte la prison après avoir purgé une peine de six ans et reconstitue sa bande, dont les membres ont adhéré à ses idées extrémistes.

Grand amateur des contenus propagandistes de Daech, il a réussi à fédérer de petits groupes de malfrats pour s’attaquer aux biens d’autrui, avec une prédilection pour les domiciles des Marocains résidant à l’étranger, en utilisant un impressionnant arsenal d’outils et d’armes blanches.

À l’actif de cette bande, révèlent des sources fiables, on compte au moins une dizaine de vols par effraction ayant ciblé des commerces et des domiciles de particuliers. Leur butin était par la suite écoulé grâce à un réseau de receleurs de la région.

En plus de recourir aux idéologies extrémistes pour justifier leurs méfaits, les membres de cette bande s’adonnaient également au trafic de drogues dures.

À ce jour, expliquent nos sources, les mis en cause sont toujours maintenus en garde à vue au siège du BCIJ à Salé pour les besoins de l’enquête. Par la suite, ils seront déférés devant le parquet compétent.

Par Mohammed Boudarham
Le 12/06/2023 à 13h06