Tempête de grêle à Zagora: les agriculteurs sinistrés demandent des indemnités

Une palmeraie inondée à la suite de fortes précipitations dans la région de Zagora, le 7 septembre 2024. AFP or licensors

Revue de presseUne semaine après ces intempéries, les agriculteurs se plaignent de la perte de leurs récoltes de dattes et de pastèque. Selon les estimations, les récoltes de dattes sont presque totalement détruites et plus de 80 % des cultures de pastèques perdues. Une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 07/05/2025 à 19h21

Les agriculteurs de plusieurs zones de la province de Zagora ont lancé des appels aux autorités locales, réclamant des indemnisations urgentes après la violente tempête de grêle qui a frappé la région dans la soirée du jeudi 1er mai.

«Cette catastrophe a causé des pertes considérables dans les cultures et les équipements agricoles essentiels, dans un contexte d’indifférence officielle face à cette situation désastreuse vécue par les habitants», rapporte le quotidien Al Akhbar, citant des personnes sinistrées, dans son édition du jeudi 8 mai.

Selon les informations obtenues par le journal, des associations agricoles et de développement local ont adressé des courriers officiels au gouverneur de la province, appelant à «une intervention immédiate et à l’activation de comités de secours pour évaluer l’ampleur des dégâts et prendre des mesures concrètes pour accompagner les agriculteurs touchés».

D’après des témoignages recueilli par le quotidien sur le terrain, «la tempête de grêle a ravagé de vastes superficies de cultures, détruisant presque totalement la récolte de dattes et entraînant la perte de plus de 80 % des cultures de pastèques, en plus de l’endommagement des récoltes de blé et d’orge».

Plusieurs têtes de bétail ont également péri dans cette tempête, «aggravant les pertes économiques et sociales subies par les agriculteurs», indique Al Akhbar.

Les associations ont souligné que la situation «s’est encore détériorée en raison de l’arrêt soudain du traitement des demandes de soutien agricole, privant les victimes des mécanismes d’accompagnement et de réponse».

Par ailleurs, souligne le quotidien, «les agriculteurs sont contraints d’acheter du fourrage à des prix élevés dans un contexte de crise économique asphyxiante».

Ceci dit, les dégâts ont également touché les équipements agricoles, notamment les panneaux solaires utilisés pour l’irrigation qu goutte-à-goutte, «ce qui menace de paralyser complètement les activités agricoles si leurs revendications continuent d’être ignorées», poursuit le quotidien.

Dans des déclarations concordantes à Al Akhbar, des agriculteurs ont estimé que cette catastrophe naturelle «menace l’ensemble de la saison agricole et pourrait provoquer un exode rural, étant donné la perte du seul moyen de subsistance pour des dizaines de familles, qui dépendent entièrement de l’agriculture vivrière».

Ils ont donc appelé à une mobilisation urgente du ministère de l’Agriculture et des autorités compétentes, «à travers la mise en œuvre de programmes d’urgence pour le soutien et l’indemnisation, ainsi que la réhabilitation des zones sinistrées».

De leur côté, des acteurs associatifs ont exprimé «leur étonnement face à l’absence d’un comité provincial chargé d’évaluer les dégâts, plusieurs jours après la tempête».

Dans tous les cas, les agriculteurs misent actuellement sur l’intervention du gouverneur de la province auprès des autorités ministérielles, notamment le ministère de l’Agriculture et l’Agence pour le développement agricole, pour leur fournir un soutien direct, des indemnisations financières et la réhabilitation des réseaux endommagés.

Ils demandent également l’intégration de la région dans les programmes nationaux d’assurance contre les catastrophes naturelles, ainsi que le renforcement des infrastructures de prévention et de prévision météorologique.

Par Amyne Asmlal
Le 07/05/2025 à 19h21