Les adhérents de l’Amicale d’habitation «Nezha» à Témara ont déposé une plainte devant le procureur du Roi près du tribunal de première instance accusant le bureau dirigeant d’escroquerie et d’abus de confiance. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du vendredi 24 juin, que plus de 100 adhérents se sont acquittés de tous leurs dûs afin de bénéficier d’un appartement. Des sources indiquent que certains adhérents ont fait l’objet de chantage et ont été contraints de signer une attestation sur l’honneur sans voir la couleur de leur logement pendant plus de dix ans.
La plainte souligne que le bureau de l’Amicale a «falsifié le statut en y apportant des amendements dans le procès-verbal d’une pseudo assemblée générale extraordinaire. C’est ainsi que le bureau a changé les dispositions de l’article 18 qui stipule qu’en cas de nécessité il est possible de tenir une assemblée générale extraordinaire consacrée exclusivement à la question à caractère d’urgence». Sauf que, ajoute la plainte, le bureau dirigeant de l’Amicale a profité de cette assemblée pour valider toutes les décisions qui servent les intérêts de ses membres.
Le quotidien Assabah rapporte que les adhérents n’ont pas été convoqués à ce forum qui s’est déroulé le 26 août 2020. Du coup, ajoutent les plaignants, le bureau a pris des décisions «graves» en approuvant les rapports moral et financier ainsi que la démission de ses membres tout en les faisant bénéficier d’une décharge de responsabilité afin de se prémunir contre toute obligation ou action en justice. Les adhérents ont, en outre, accusé le président de l’Amicale d’avoir usé d’escroquerie et de chantage dans la gestion financière des biens communs de l’Amicale.
C’est ainsi, ajoutent-ils, que le bureau a construit, indument, deux résidences supplémentaires, vendu des locaux commerciaux et acheté des terrains de plusieurs hectares dans la préfecture de Skhirat et la commune d’Ain Atik avec l’argent des adhérents sans même daigner les informer. Du coup, les plaignants, dont la plupart sont des MRE, ont, dans leur requête, demandé à ce que la police judiciaire dispose de tous les relevés bancaires de l’Amicale et entende toutes les parties susceptibles de faire avancer l’enquête.