Au Parlement, Ghita Mezzour, ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la réforme de l’administration, a affirmé devant les députés de la Chambre des représentants que l’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) avait pris plusieurs mesures pour faire face à certaines pratiques relatives à l’utilisation et la distribution de cartes SIM non identifiées.
La ministre a détaillé une décision rendant obligatoire l’identification des souscripteurs à leur service mobile, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce jeudi 11 juillet 2024.
Suite à la mise en application de cette décision, les exploitants des réseaux publics de télécommunication se retrouvent contraints de mettre à jour la base de données de leurs abonnés, de manière à ce que celle-ci soit plus fiable et plus crédible.
Il est nécessaire que cette base de données comporte pour chaque numéro d’abonné activé des renseignements sur son nom, son (ou ses) prénom(s), le numéro de matricule de sa carte d’identité ainsi que la date de souscription du contrat conclu avec l’opérateur de télécoms.
La ministre a révélé que de nombreuses cartes SIM anonymes utilisées au Maroc avaient été désactivées, ces dernières semaines.
Répondant à une question à ce propos lors d’une séance de questions orales à la Chambre des représentants, Ghita Mezzour a affirmé que «le Maroc dispose d’appareils de sécurité très efficaces qui font un suivi minutieux de ce dossier et de l’ensemble du secteur des télécommunications».
La ministre a aussi indiqué qu’un délai de trois mois avait été fixé pour que la base de données des cartes SIM inclue l’ensemble des données qui déterminent l’identité de l’abonné, faute de quoi l’opérateur sera contraint d’annuler et de désactiver les cartes SIM qui en sont dépourvues.
Al Ahdath Al Maghribia relaie la prise de parole de Abdallah Ataii, député du Rassemblement national des indépendants (RNI, coalition gouvernementale) qui a expliqué que «malgré la décision de l’Agence nationale de réglementation des télécommunications de contraindre les opérateurs de réseaux publics de télécommunications à annuler les cartes SIM anonymes, force de constater qu’elles sont toujours en service plusieurs années, après la date fixée pour leur désactivation».
Le député du RNI a aussi expliqué que ces cartes SIM constituaient un danger pour les systèmes de sécurité du pays, car elles peuvent faciliter des crimes de fraude et d’escroquerie.
En conséquence, Abdallah Ataii a appelé à désactiver toutes les puces en circulation dont l’utilisateur n’est pas identifié, afin de garantir la «transparence et la sécurité».