Tanger: voici l'histoire de l'intégriste qui voulait inonder les snacks de viandes avariées

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Revue de presseKiosque360. La police judiciaire de Tanger a interpellé, lundi dernier, un chauffeur de triporteur qui écoulait de la viande avariée à des vendeurs ambulants de sandwichs. Le prévenu, qui possède un casier judiciaire rempli et est imprégné de l’idéologie extrémiste, a été placé en garde à vue.

Le 21/10/2020 à 03h34

La police judiciaire de la wilaya de la sûreté de Tanger a procédé en coordination avec la DGST, lundi dernier, à la saisie de 980 kilogrammes de viandes avariées issues de l’abattage clandestin. Un communiqué de la DGSN indique que les recherches et les investigations diligentées dans le cadre de cette affaire ont permis d’interpeller un chauffeur de triporteur ayant des antécédents judiciaires et imprégné par l’idéologie extrémiste. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du mercredi 21 octobre, que le mis en cause a été arrêté en flagrant délit alors qu’il distribuait, à des vendeurs ambulants de sandwichs, des viandes rouges et blanches, ainsi que des saucisses de poulet, dans des conditions sanitaires préjudiciables à la santé publique. 

Le même communiqué indique que, lors des procédures de recherche et de saisie, la police judiciaire a coordonné avec l’ONSSA (Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires) dans le but de soumettre les viandes saisies aux analyses nécessaires. Le prévenu a été placé en garde à vue sous la supervision du parquet général compétent afin de déterminer les circonstances d’abattage et de stockage de la viande impropre à la consommation, ainsi que son degré de nocivité. 

Le quotidien Al Akhbar rapporte que les observateurs qui suivent ce dossier pointent du doigt les services communaux et la police municipale, ainsi que les commissions relevant du Conseil de la ville. Les mêmes sources soulignent que le contrôle de l’abattoir, ainsi que les viandes écoulées sur les marchés de la ville, relèvent des prérogatives de la commune. Et de se demander comment ces viandes avariées parviennent aux consommateurs, tout en rappelant que cette affaire élucidée par les services de sécurité ne diffère pas de celle qui a été révélée, il y a quelque temps, concernant la falsification des cachets pour l’écoulement des viandes sorties des abattoirs clandestins. 

Sauf que cette affaire n’a pas connu de suite, malgré la déposition d’une plainte auprès de la justice. En effet, les responsables de la commune ne lui ont pas accordé l’importance nécessaire, «oubliant» de faire le suivi de ce dossier sur l'abattage clandestin qui mettait pourtant en danger la santé de la population.

Par Hassan Benadad
Le 21/10/2020 à 03h34