Tanger: un notaire et son épouse derrière les barreaux

Un individu derrière les barreaux d'une prison.

Un individu derrière les barreaux d'une prison. . DR

Revue de presseKiosque360. Un notaire et son épouse, soupçonnés de détournement de fonds, d’arnaque et d’émission de chèques sans provision viennent d’être interpellés à Tanger. Cet article est une revue de presse du quotidien Al Akhbar.

Le 06/03/2022 à 19h52

Encore un notaire entre les mains de la police. Il est notamment accusé de détournement de fonds et d’émission de plusieurs chèques sans provision, et c’est la police judiciaire de Tanger qui l'a arrêté, en collaboration avec celle de Tétouan, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son numéro du lundi 7 mars. D’après la publication, l’épouse du notaire a également été interpellée dans le cadre de cette affaire.

Le journal indique que les deux époux, âgés de 46 et 43 ans, sont soupçonnés de détournements de fonds, d’arnaques et d'abus de confiance, ainsi que d’émission de chèques sans provision portant sur des millions de dirhams. Dans un premier temps, explique la même source, c’est le notaire qui a été arrêté à Tanger, après avoir fait l’objet d’au moins 16 avis de recherche émis par les services de sécurité de Tétouan. Le total du montant qu’il doit, en se basant seulement sur les chèques sans provision émis, est de plus de 10 millions de dirhams.

Al Akhbar ajoute que l’enquête a ensuite permis d’établir des liens avec son épouse, également accusée d’être impliquée dans l’affaire. Elle ferait, d'ailleurs, l'objet d’au moins 8 avis de recherche pour des chèques impayés de 4,7 millions de dirhams. Le couple a été placé en détention provisoire en attendant l’achèvement de l’enquête judiciaire. L’objectif de cette dernière est de lever le voile sur les tenants et aboutissants des crimes dont il est accusé, ainsi que d’identifier d’autres faits potentiels dont il serait responsable.

En attendant, les sources d’Al Akhbar précisent que le notaire et son épouse étaient activement recherchés, mais qu’ils se déplaçaient en continu d’une ville à l’autre afin d’échapper à la police. Ils ont même réussi à échapper, dans des circonstances qui restent toujours floues, à la vigilance des différents barrages sécuritaires placés aux entrées et aux sorties de différentes villes. Et plus la police tardait à mettre la main sur eux, plus les victimes potentielles se manifestaient auprès du ministère public pour révéler de nouvelles affaires dans lesquelles ils seraient impliqués. Presque toutes sont en relation avec l’urbanisme et l’habitat, sachant que le notaire avait déjà été radié par les instances régissant la profession.

Par Fayza Senhaji
Le 06/03/2022 à 19h52