Un ancien membre du Conseil de la ville de Tanger vient de comparaître devant le juge d’instruction près le Tribunal de première instance de la ville de Tanger. Ce proche du maire de la ville, rapporte le quotidien Al Akhbar dans sa livraison du jeudi 3 octobre, est poursuivi, entre autres, pour allégations mensongères, diffamation, invention et diffusion de faits qui n’ont jamais eu lieu pour porter atteinte à la vie privée d’une personne, discrimination sur la base du sexe d’une personne, insultes, menaces et intimidation.
«Ce sont des délits sanctionnés par le code pénal marocain ainsi que par le code de la presse», précise le quotidien. Le juge d’instruction, après avoir interrogé le mis en cause, a décidé de le poursuivre en détention préventive, poursuit Al Akhbar.
L’ex-conseiller municipal, souligne le quotidien, avait été déféré dernièrement devant le juge d’instruction. Il est considéré comme la boîte noire du PAM dans la région et il est très proche de l’actuel président du Conseil de la ville.
Il est poursuivi pour avoir diffusé sur les réseaux sociaux des publications dans lesquelles il s’est attaqué à plusieurs personnes, ainsi qu’à un établissement hôtelier de la ville. Il serait même lié à des activistes sur les réseaux sociaux spécialisés dans la diffamation et la publication des informations relatives à la vie privée des citoyens dans l’intention de leur nuire.
Citant des sources proches des victimes, le quotidien affirme que ces dernières n’ont pas l’intention de retirer leur plainte, ni de renoncer aux poursuites judiciaires. Et ce, malgré l’intervention de plusieurs intermédiaires qui ont tout fait pour que le concerné ne soit pas poursuivi en justice.
Les services de la police judiciaire relevant de la préfecture de police de Tanger, rappelle Al Akhbar, avaient interpellé cet ancien conseiller de la ville et actuel membre du PAM à Tanger. «Son arrestation fait suite à une plainte dans laquelle il est accusé, entre autres, d’administrer une page Facebook dédiée aux attaques contre des personnes de la ville qui sont diffamées et injuriées. La même page s’emploie, par contre, à redorer le blason du président du Conseil de la ville», affirme le quotidien.
D’après des sources citées par le journal, le mis en cause aurait été aperçu à plusieurs reprises en compagnie du maire de la ville, ce qui laissait entendre qu’il officiait comme son conseiller en communication et sur des questions politiques. Le Conseil de la ville, conclut le quotidien, n’a jamais ni confirmé, ni réfuté ces informations.