Tanger: prison ferme pour deux femmes poursuivies pour exploitation de mineures

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Revue de presseCinq ans de prison ferme. Telle est la peine dont deux femmes ont écopé pour exploitation de filles mineures sur le réseau social Tik Tok, à des fins de commercialisation de contenus pornographiques pour des sites étrangers. Une affaire qui a révélé d’autres cas du même acabit. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 07/12/2023 à 21h27

La chambre criminelle de première instance près la cour d’appel de Tanger a condamné, mardi dernier, deux femmes à cinq ans de prison ferme chacune. Selon le quotidien Al Akhbar, qui relate cette affaire dans sa livraison du vendredi 8 décembre, les deux prévenues sont accusées d’appartenir à un réseau d’exploitation de filles mineures à travers le réseau social Tik Tok. Parmi ces mineures, les deux femmes ont exploité leurs propres filles.

Pour cela, elles recouraient à la méthode dite de l’empilement (tekbiss en arabe) sur TiK Tok, une technique de séduction, en vue d’accéder à des plateformes étrangères pour y écouler des contenus pornographiques. Leurs clients y avaient accès à travers des numéros de téléphone et des codes privés. Les filles étaient ainsi exposées nues ou avec des accoutrements particuliers, ce qui permettait aux deux femmes, âgées de 38 et 40 ans, de percevoir en contrepartie d’importantes sommes d’argent.

Selon Al Akhbar, la mère d’une des deux mineures aurait porté plainte après avoir découvert sa fille parmi les autres mineures exploitées et révélé le scandale. Les deux femmes ont été arrêtées par la police et accusées de traite d’être humains. Les perquisitions menées pour les besoins de l’enquête ont permis la saisie de vidéos et d’enregistrements numériques, sans parler des nombreux téléphones et sous-vêtements utilisés dans ces «tournages» très particuliers.

Al Akhbar ajoute que dès le placement des accusées en détention provisoire, les deux mineures ont été confiées à une cellule spécialisée dans la prise en charge psychologique des femmes victimes de violences en vue de leur accompagnement.

Cette affaire pourrait avoir d’autres ramifications puisque des plaintes ont été récemment déposées par d’autres mineures, qui auraient été exploitées dans les mêmes conditions.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 07/12/2023 à 21h27