Tanger: le responsable local d'un parti politique interrogé pour avoir critiqué la vaccination des adolescents

Les centres de vaccination du Royaume, comme ici, dans un centre de Casablanca, ont été pris d'assaut après l'annonce de l'obligation de la présentation du pass vaccinal dans les administrations et les lieux publics, le jeudi 21 octobre 2021. . Abderrahim Et-Tahiry / Le360

Revue de presseKiosque360. Le coordinateur du parti de la Renaissance et de la vertu à Tanger ainsi qu’un autre internaute ont été poursuivis pour avoir publié des fake news sur la vaccination suite à des plaintes du ministère de la Santé.

Le 27/10/2021 à 21h24

Le coordinateur du parti de la Renaissance et de la vertu à Tanger, Youssef Ben Aissaoui, a été convoqué, lundi dernier, par la police judiciaire pour avoir diffusé des fake news sur la vaccination. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du jeudi 28 octobre, que l’islamiste avait posté sur son compte Facebook un message dans lequel il affirme qu’une fille est décédée juste après avoir été vaccinée. La convocation de la police fait suite à une plainte déposée par le ministère de la Santé l’accusant de semer le doute sur la vaccination et de publier des informations mensongères.

Après avoir été entendu pendant huit heures par les enquêteurs Ben Aissaoui a été poursuivi en état de liberté provisoire pour le message précité auxquels il a joint un communiqué de son parti. Un communiqué qui appelle à : «interrompre la campagne de vaccination des mineurs qui affecte gravement leur santé et à poursuivre en justice le gouvernement qui est responsable du décès d’une jeune fille».

Le quotidien Al Akhbar rapporte qu’un autre internaute a été entendu par la police et poursuivi pour avoir posté un message qui remet en cause l’efficacité de la vaccination. Là aussi, c’est le ministère de la Santé qui a porté plainte contre lui en l’accusant d’avoir publié de fausses informations. Il faut rappeler que la direction du CHU Ibn Sina à Rabat avait démenti les allégations concernant le décès d’une jeune après l’injection d’une dose de vaccin anti-covid-19. Le CHU avait alors indiqué que la cause du décès de la jeune fille n’a aucun lien avec la vaccination en se basant des analyses et des examens médicaux actés dans son dossier médical.La famille de la défunte avait, auparavant, déclaré que leur fille a été victime de graves effets secondaires juste après avoir été injectée et qu’elle fut transférée à l’hôpital Ibn Sina où elle est décédée quelque temps après. Une thèse que la direction du CHU a démenti en précisant que l’opération de vaccination se déroule dans des conditions normales. D’ailleurs, ajoute la même source, aucun cas de décès ou de graves complications n’a été signalé chez les citoyennes et les citoyens qui ont été vaccinés dans ce centre.

Par Hassan Benadad
Le 27/10/2021 à 21h24