La tendance semble inquiétante: à Tanger, les statistiques relatives au nombre de divorces ont drastiquement augmenté en 2023, ce qui entraîne plusieurs questionnements.
Selon Al Akhbar de ce lundi 19 février 2024, les statistiques qui décrivent cette situation, qui vouent un grand nombre de familles à se séparer, devraient enjoindre les autorités compétentes à mettre en œuvre des solutions concrètes.
Selon le quotidien, en 2023, il y a eu, en tout, 10.000 cas de divorces enregistrés à Tanger, pour la plupart des séparations à l’amiable.
Le tribunal de la famille de la ville a ainsi acté 6500 cas de ce type l’an dernier, le reste, soit 3500 cas, concernant des divorces ayant pour cause une «discorde» (un «chiqaq», dans le jargon de la Moudawana).
Selon Al Akhbar, il est ardu de déterminer les véritables raisons de l’augmentation du nombre de divorces à Tanger sans que des études détaillées ne soient menées.
Ce qui est sûr, c’est que cette tendance est plus prononcée auprès des couples appartenant à une tranche d’âge supérieure, alors que dans le cadre de ses missions de conciliation, les juges du tribunal de la famille de cette ville ont réussi à éviter un grand nombre de divorces pour raison de «chiqaq», en encourageant une réconciliation des couples.
Al Akhbar rappelle que les juges affectés dans ces tribunaux ont pour devoir de rappeler aux époux désireux de se séparer les conséquences de leur divorce sur leur famille dans son entier, et sur leurs enfants en particulier, ce qui fait se désister un certain nombre d’entre eux au recours à une séparation définitive.
Le quotidien explique que des acteurs de la société civile appellent de plus en plus à une sensibilisation et à une amélioration du niveau d’éducation de la population, afin d’empêcher une augmentation des cas de divorces.
Les ONG appellent aussi au lancement d’opérations de soutien et d’accompagnement psychologique dédiées aux couples, afin de les aider à relever les défis auxquels ils sont confrontés au quotidien, et ainsi à éviter que des situations, parfois anodines, ne se transforment en une séparation familiale, et donc en un divorce malheureux.