Le ministère de l’Education nationale a été pris de court par les syndicats du secteur. Alors qu’il se préparait à une réunion avec ses derniers, jeudi 23 mai, avec à l’ordre du jour, entre autres, le problème des enseignants contractuels, ils ont décidé d’annuler cette rencontre. Le ministère s’est donc vu obligé de publier un communiqué dans lequel il réitère sa disposition à poursuivre le dialogue, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans sa livraison du week-end des 25 et 26 mai.
Le ministère s’est ainsi dit étonné de cette décision surprise des syndicats de boycotter cette réunion. Et ce en dépit des différentes mesures prises pour la tenue de la rencontre qui devait examiner le dossier des cadres des AREF dans sa globalité. Le ministère a également souligné, rapporte le journal, son engagement à coordonner avec les autorités gouvernementales concernées afin de trouver les solutions appropriées conformément à l’arrangement convenu lors des réunions du 13 avril et du 10 mai dernier, surtout pour ce qui est de la suspension des sanctions administratives et judiciaires prises à l’encontre de certains enseignants contractuels. Il s’est de même dit disposé à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer le bon déroulement des cours.
Le département de Said Amzazi affirme également sa détermination à adopter une approche basée sur le dialogue, la communication et le sens de responsabilité au service des scolarisés et de la stabilité professionnelle de l’ensemble des cadres des AREF, poursuit le quotidien, citant un communiqué du ministère. De leur côté, les cinq syndicats les plus représentatifs du secteur accusent le ministère de ne pas faire montre d’assez de sérieux pour régler cette problématique. De même, ils reprochent au ministère de tutelle de porter atteinte à la crédibilité de l’école publique et de vouloir revenir sur les acquis du personnel de l’enseignement.
En outre, pour justifier leur initiative de boycotter la réunion avec le ministre, les syndicats affirment avoir pris cette décision en réaction aux récentes déclarations du chef du gouvernement et du ministre porte-parole du gouvernement qui, disent-ils, ont vidé cette rencontre de son contenu. Ces déclarations, poursuivent les syndicats, dénotent d’ailleurs du manque de sérieux de la part du gouvernement, surtout quand il s’agit de résoudre les problèmes du secteur et du personnel de l’enseignement. Il promettent donc de rester mobilisés et insistent pour mener jusqu’au bout leur programme de contestation, tout en maintenant leur manifestation prévue ce 25 mai.