C’est une saga judiciaire impliquant fraude, faux et usage de faux, et corruption à grande échelle. Une affaire de spoliation immobilière mettant en scène un certain MH. Ce dernier, à la tête d’une entreprise criminelle complexe, a été condamné à 17 ans de réclusion par la cour d’appel de Casablanca.
Les faits remontent à 2013, lorsque les habitants de la résidence Romandie Parc à Casablanca ont été choqués de recevoir des ordres d’expulsion. Derrière ce drame, MH, un maître de l’illusion et de la fraude, avait ourdi un plan diabolique. Avec l’aide de plusieurs complices, il a réussi à falsifier plusieurs documents et titres de propriété, dépossédant ainsi de nombreuses familles de leurs demeures et hypothéquant ces propriétés pour amasser des millions de dirhams.
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Cette mafia immobilière comptait parmi ses membres des juges qui avaient émis les jugements d’expulsion et en avaient illégalement profité. Parmi les accusés, figurent également des notaires, des avocats ainsi qu’un ancien greffier qui avaient accès à de nombreux dossiers judiciaires. Sans oublier un imposteur se faisant passer pour un investisseur français et l’un des résidents qui percevait les loyers.
La sentence prononcée par la cour d’appel de Casablanca vient clore un chapitre sombre de l’histoire immobilière marocaine, rendant justice aux victimes de ce stratagème frauduleux qui ont subi des dommages psychologiques conséquents tout au long des dix dernières années.
Ci-dessous, une enquête réalisée par Le360 sur le phénomène de la spoliation immobilière au Maroc.