Nouvelle tentative d’abus sexuel dans la région de Casablanca-Settat. Du sexe contre un travail. Cette fois, pour obtenir le poste, la victime a eu le choix: payer en liquide ou en nature. D’après le quotidien Assabah qui rapporte l’information dans sa livraison du week-end des 7 et 8 janvier, la victime effectuait un stage dans une structure régionale d'une grande mutuelle.
Au terme de sa période de stage, poursuit le quotidien, son supérieur hiérarchique lui a proposé un marché: pour voir son poste confirmé, elle a eu le choix entre payer une somme d’argent, dont le quotidien n’a pas précisé le montant, ou avoir des relations sexuelles. Évidemment, la jeune femme a refusé. «Le patron a décidé de mettre subitement fin à mon stage sans préavis», se plaint-elle.
Ce qu’elle considère d’ailleurs comme un licenciement abusif. Elle a été remplacée, immédiatement, poursuit le quotidien, par une autre jeune fille, avec l’appui du même fonctionnaire. Pour l’heure, le journal ne parle d'aucune plainte déposée auprès des autorités concernées, encore moins en justice.
D’après le quotidien, il ne s’agit pas d’un cas isolé. La mutuelle en question, avance Assabah citant des sources syndicales anonymes, est connue pour les cas de recrutement qui sentent le népotisme ou la promotion canapé. Des proches et des «copines» de cadres dirigeants auraient été recrutées grâce à l’appui de leurs protecteurs au sein de cet établissement dont le quotidien n'a, à aucun moment, cité le nom.
Dans cette situation, alors que certains syndicalistes influents font la loi au niveau du département des ressources humaines de l’établissement, une commission d’inspection est attendue sur les lieux. Elle devrait enquêter, d’après le quotidien, sur de présumées relations entre des membres du personnel, surtout des jeunes femmes recrutées dernièrement, et des cadres exerçant au sein de la même mutuelle.
D’après Assabah, cette tentative d’abus sexuel n’est finalement que l’arbre qui cache la forêt. Une mission d’inspection centrale est donc redoutée par la hiérarchie locale. C’est tout le mode de gestion et de gouvernance de cette mutuelle et de ses différentes antennes qui est contesté aujourd’hui. Des cadres, généralement sans formation adéquate, ont accédé à des postes de gestion et de responsabilité juste parce qu’ils sont membres influents de tel ou tel syndicat. Cela au point où la mutuelle est dominée, à tous les niveaux de son administration, par les membres d’une centrale syndicale connue.