Une commission d’enquête vient de débarquer à l’Ecole Nationale de commerce et de gestion (ENCG) de Settat, rapporte le quotidien arabophone Assabah, dans son édition du mercredi 26 octobre. Il s’agit pour cette commission d’éplucher les dossiers du cycle payant du master que le Centre de formation continue de l’ENCG propose aux professionnels et cadres d’entreprises qui viennent y parfaire leur formation supérieure dans différentes disciplines.
Selon Assabah, ce centre relevant de l’ENCG exige des candidats ayant réussi leur oral d’entrée le paiement d’une somme de 17.500 dirhams, sous forme de chèque ou virement bancaire. Sauf que cette somme doit être divisée en deux parties par les candidats admis. Ils sont ainsi tenus de verser un chèque de 11.375 dirhams sur le compte bancaire de l’ENCG, et le reliquat, soit 6125 dirhams, au nom d’une société privée ou, à part, sur le compte de l’ENCG.
D’après les sources d’Assabah, ladite société privée a pour mission de conseiller, de former et d’orienter les cadres d’entreprises vers les cours à distance qui entrent dans leur domaine professionnel. D’où la contrepartie de 6.125 dirhams. Or, c’est la relation entre cette société privée et l’ENCG qui intrigue les enquêteurs, qui veulent s’assurer s’il existe ou non un abus ou un conflit d’intérêt entre les responsables de l’école et ladite société. Il s’agit aussi de déterminer les bases juridiques et contractuelles entre les deux parties pour s’assurer que la somme de 6.125 payée à part par les diplômants en master est justifiée ou pas.
Assabah rappelle que le nombre d’inscrits au Centre de formation continue de l’ENCG dépasse les 1.200 personnes, ce qui signifie qu’une somme de 7 millions de dirhams est versée annuellement sur les comptes de la société privée dont les liens avec les responsables de l’ENCG doivent être clarifiés. Un rapport d’enquête sur cette affaire sera soumis, dans les semaines à venir, aux autorités gouvernementales, et à l’autorité de tutelle en particulier, pour prendre éventuellement les mesures qui s’imposent.









