À Ouirgane, les rescapés du séisme survenu le 8 septembre se serrent les uns contre les autres, cherchant une chaleur réconfortante dans l’étreinte fraternelle de leurs voisins, amis et familles. Chacun porte en lui la mémoire douloureuse des heures sombres, mais aussi la flamme vacillante de l’espoir qui refuse de s’éteindre.
Actuellement, le besoin le plus criant reste celui de réchauffer les âmes et les corps, tant les soirées s’annoncent fraiches dans le Sud, et la chaleur humaine nécessaire à tous les rescapés et les blessés qui ont souvent perdu plusieurs êtres chers en quelques heures. Les dons affluent, provenant parfois des individus les plus humbles, jeunes donateurs émus par la tristesse qui habite les visages des sinistrés. Les témoignages recueillis sur place par Le360 illustrent le quotidien des miraculés: le froid mordant qui pointe à l’horizon, les précipitations qui menacent des abris de fortune et l’absence de sanitaires.
«À Ouirgane, nous sommes arrivés chargés de nourriture, de couvertures et de vêtements», confie un jeune bénévole, soulignant avec émotion la réactivité et l’élan de générosité qui ont suivi la tragédie. Il poursuit, la voix pleine de détermination: «d’autres convois ont déjà pris la route vers d’autres zones frappées par le séisme. Et de nouveaux camions sont prévus pour acheminer davantage d’aide ici».
«La magnitude du séisme, et ses dégâts, sont indescriptibles. J’ai perdu la moitié de ma famille dans cette tragédie», témoigne une jeune femme, ses yeux emplis de douleur mais aussi d’une inflexible résilience. «Nous espérons que des tentes, des couvertures et des vêtements nous parviennent bientôt. Les précipitations imminentes sont source d’anxiété», ajoute-t-elle.
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Les besoins criants sont nombreux et les difficultés du quotidien ne s’arrêtent pas là. «Jusqu’à présent, l’électricité n’a pas été rétablie, ce qui rend difficile la préservation de la nourriture qui nous est fournie. Pour le moment, nous avons un besoin pressant de vêtements chauds, de tentes supplémentaires et de bois pour nous réchauffer», partage un autre rescapé.
«Cinq jours se sont écoulés depuis le terrible séisme, et nous n’avons toujours pas accès à des sanitaires», déplore un homme marqué par les épreuves, avant de poursuivre avec une lueur de gratitude dans le regard: «heureusement, hier, nous avons reçu des tentes et des couvertures du ministère de l’Intérieur, ce qui nous apporte un soulagement évident».
Les Forces armées royales ne sont pas en reste dans cette mobilisation générale. «Je tiens à exprimer ma profonde gratitude envers les FAR pour les efforts héroïques qu’elles ont déployés pour nous secourir. Elles ont secouru mon père et œuvrent sans relâche pour nous soutenir en ces temps difficiles», déclare cet homme, la voix vibrante d’émotion et d’admiration pour ces sauveurs en uniforme.