«Plus de 60 ministres issus des cinq continents ont confirmé leur participation à cette conférence mondiale, à laquelle plus de 1.500 personnes sont attendues», a affirmé le directeur de l’Agence nationale de la sécurité routière (NARSA), Benaceur Boulaajoul, dans un entretien avec Le360. Du 18 au 20 février, Marrakech abritera la 4ème édition de la Conférence mondiale des ministres en charge de la sécurité routière.
Un représentant du secrétaire général de l’ONU est également attendu. Chaque année, selon l’ONU, 1,3 million de personnes meurent et entre 20 et 50 millions de victimes sont blessées dans des accidents de la route. Plus de 90 % de ces décès ont lieu dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires, alors qu’ils possèdent moins de la moitié des véhicules du monde. Selon la même source, «les traumatismes résultant d’accidents de la route sont l’une des trois causes principales de décès des personnes âgées de 5 à 44 ans».
Parallèlement au sommet, plusieurs tables rondes thématiques et une rencontre des ministres africains de la sécurité routière, présidée par le ministre marocain du Transport et de la Logistique, Abdessamad Kayouh, seront organisées.
Durant le même temps, les agences nationales de nombreux pays tiendront leurs assises à Marrakech, désignée capitale du monde de la sécurité routière, a indiqué Benaceur Boulaajoul, soulignant qu’une réunion préparatoire venait d’avoir lieu avec les autorités de la ville et la maire Fatima-Zahra Mansouri.
À cette occasion, les autorités locales et la NARSA ont présenté un plan de prévention routière pour Marrakech, qui souffre de la forte circulation des deux roues. Ce plan prévoit des visites au niveau des «points noirs» de la ville et la mise en place d’outils de prévention et de lutte contre les accidents, notamment l’installation de plaques de signalisation, de radars fixes et mobiles et la distribution de casques de protection aux motocyclistes. «Nous allons distribuer 50.000 casques, dont 30.000 unités offertes par la NARSA», a indiqué M. Boulaajoul, qui a regretté que 63% des motocyclistes tués dans des accidents de la route l’aient été à Marrakech en 2024.
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Le coût financier du plan de prévention routière dans la wilaya de Marrakech-Chtouka-Safi se chiffre à 392 millions de dirhams, dont 125 millions fournis par l’Agence nationale de prévention routière. En 2023, le nombre de décès sur les routes a atteint le triste record de 3.819. Les accidents de la route représentent un coût colossal pour le Royaume, estimé à 19,5 milliards de dirhams par an, soit près d’1,7% du produit intérieur brut (PIB) du pays.
