Sécurité routière: installation d’un réseau additionnel de 400 nouveaux radars fixes de dernière génération

Benacer Boulaajoul, directeur de l'Agence nationale de la sécurité routière, revient sur la politique d'extension des radars.

Benacer Boulaajoul, directeur de l'Agence nationale de la sécurité routière, revient sur la politique d'extension des radars. . Brahim Moussaaid / Le360

Le 19/02/2022 à 16h46

VidéoAfin de limiter les accidents mortels de la circulation routière au Maroc, l’Agence nationale de la sécurité routière (ANSR) va investir chaque année 50 millions de dirhams, d’ici 2025, pour renforcer son dispositif de radars fixes de nouvelle génération.

C'est bien dans l'objectif de réduire fortement le bilan des accidents mortels qui ont fait près de 3.000 morts en 2021 que la multiplication des radars fixes est en marche. «Nous avons installé jusqu’à présent quelque 100 radars fixes dits intelligents et nous allons continuer à renforcer ce dispositif par le placement de 400 autres radars du même type», a affirmé Benacer Boulaajoul, directeur de l’ANSR dans un entretien avec Le360.

Il s’exprimait à l’occasion de la Journée nationale de la prévention routière contre les accidents de la route, que le Royaume célèbre annuellement tous les 18 février.

«En partenariat avec le ministère de l’Equipement, l’ANSR réserve un budget annuel d’investissement de 50 millions de dirhams pour l’acquisition, d’ici 2025, de ces radars fixes», d’origine allemande, de dernière technologie.

Dotés d’importantes caractéristiques, ces radars fixes peuvent «en une seule opération flasher 24 infractions instantanées de tout genre sur une distance de 20 kilomètres et sur les deux voies opposées d’une route nationale ou d’une autoroute».

En zone urbaine, ces radars fixes enregistrent également des infrastructures liées au viol d’un feu rouge, à un accès dans une voie en sens interdit, à un franchissement d’une ligne continue, à un excès de la vitesse ou autres.

Les départements concernés par la prévention routière vont également s’orienter vers le renforcement des mesures coercitives afin de freiner le fléau de la mauvaise conduite et des accidents graves sur les routes, a assuré le directeur de l’Agence nationale de la sécurité routière.

Ce dernier a également évoqué le durcissement de la mesure relative au retrait effectif des points liés au permis de conduire ainsi que l’annulation de cette licence pour les dangereux conducteurs.

A propos des conditions relatives à l’obtention du permis de conduire, Benacer Boulaajoul envisage aussi d’élargir la digitalisation en mettant en place un examen oral portant sur un large questionnaire pour les candidats ainsi que l’utilisation du digital et de la «voiture dite intelligente» lorsqu’il s’agit de mesurer les aptitudes pratiques de la conduite du candidat. 

Benacer Boulaajoul est expert international en sécurité routière. Nommé en mai 2019 directeur de l'Agence nationale de la sécurité routière, il est le premier Arabe et Africain à présider la Prévention routière internationale (PRI) depuis 2015.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Brahim Moussaaid
Le 19/02/2022 à 16h46