Santé. Pourquoi il ne faut surtout pas «badiner» avec la tuberculose

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La tuberculose est un mal. Non détectée à temps, elle cause des dégâts énormes. Détectée à temps, elle cause frayeur et appréhension du sujet et de son entourage. La nouvelle de la pénurie de médicaments antituberculeux a créé, la semaine dernière, une psychose. Le point.

Le 02/12/2019 à 10h01

La tuberculose, sous toutes ses formes, est une maladie. Comme une autre. Elle est cependant infectieuse, surtout pour les personnes faibles.Elle peut tuer. Elle a tué, d’ailleurs, nombre de personnes.

Il est vrai que tel n’est pas le cas aujourd’hui, à moins que l’on ne se rende compte bien trop tard de la présence de la maladie et que le corps ne réponde pas aux médicaments, aux antibiotiques (on appelle cela une tuberculose avancée).

Beaucoup de gens sont morts de la tuberculose. Au Maroc et ailleurs.Dans le temps, au Moyen-âge, on rassemblait les tuberculeux dans des foyers éloignés et on les brûlait.

Des études ont montré que l’origine de la tuberculose remonte à 40.000 ans. Cette thèse n’est pas confirmée. 

Toujours est-il que le bacille de Koch, bactérie responsable de la tuberculose, est le virus le plus «facilement» attrapable.

Vous faites vos courses; vous parlez à un caissier; vous prenez un sandwich, vous échangez; vous rencontrez un ami de longue date, vous vous embrassez… Et puis, voilà.

La tuberculose n’alerte pas. Ne prévient pas. Elle cause des toux atroces. Une perte de poids incroyable. Et une lourde fatigue.

Mais force est de reconnaître que le Maroc a toujours été aux aguets. Les médicaments ont toujours été disponibles gratuitement, et les malades pris en charge.

Mais il faut reconnaître aussi que les moyens humains ne suivent pas. Par conséquent, le contrôle fait défaut. (Un tuberculeux doit être interné : on lui laisse cependant le choix, celui de venir subir l’injection et prendre les médicaments ; mais s’il ne vient pas, que fait-on ?»

Des rumeurs ont circulé récemment sur une éventuelle pénurie des médicaments antituberculeux. Le ministère de la Santé a répondu par un niet catégorique. Et on le croit.

Si les médicaments antituberculeux venaient à ne plus exister, à ne plus être gratuits, ce serait une catastrophe nationale.

Par Abdelkader El-Aine
Le 02/12/2019 à 10h01