La Fédération Nationale de la Santé, qui relève de l’UMT, monte au créneau. Elle exigea la mise en œuvre de l’accord social. D’après le quotidien Al Akhbar, qui rapporte l’information dans son édition du week-end des 17 et 18 février, le syndicat s’accroche aux dispositions contenues dans le PV de l’accord du 29 décembre 2023, en particulier l’augmentation générale des salaires des fonctionnaires, ainsi que les dispositions à caractère financier et moral inscrite dans cet accord préliminaire.
La FNS, poursuit le quotidien, a annoncé, dans un communiqué rendu public, son rejet de ce qu’elle considère comme «le peu de cas que continue de faire le gouvernement des attentes et des revendications des fonctionnaires du secteur de la santé publique ainsi que du devenir de leur carrière professionnelle et administrative». La Fédération nationale de la Santé proteste également contre ce qu’elle qualifie de «non-respect du gouvernement, de ses engagements et de ses promesses pris en direction des fonctionnaires du secteur de la santé».
Le syndicat, ajoute Al Akhbar, se dit consterné par la façon dont le gouvernement a géré le dialogue sectoriel. Pour la FNS, le ministre de la Santé et de la protection sociale ne respecte pas ce qui a été convenu. Il se contente de produire des «mémorandums» sans participer au dialogue, sans signer les PV d’entente ni les envoyer pour consultation et débat aux régions. Pour le syndicat, cette démarche a pour but de saucissonner le dialogue social et risque de monter certaines catégories de fonctionnaires contre les autres.
Cela dit, le syndicat continue de s’accrocher aux conclusions de l’accord social préliminaire signé avec le ministère le 29 décembre 2023 et de l’accord suivant conclu le 26 janvier 2024. Il appelle le chef du gouvernement à trancher les points de discorde et répondre aux revendications des fonctionnaires de manière à résoudre définitivement l’ensemble des dossiers encore en suspens.
Par ailleurs, le syndicat soutient que «le dialogue social n’a apporté jusque-là aucune revalorisation même symbolique des salaires des fonctionnaires, en contrepartie du changement prochain de leur statut administratif. Changement face auquel il n’ont aucun choix». Les fonctionnaires, rappelle le quotidien, vont désormais relever des Groupements sanitaires territoriaux (GST).
Cela d’autant que, souligne le quotidien citant la FNS, des montants précisés explicitement dans le PV de l’accord signé entre l’UMT et le ministère portent sur une revalorisation partielle de la situation financière des fonctionnaires et concernent les indemnités relatives aux risques professionnels versées à certaines catégories de fonctionnaires.
En définitive, les fonctionnaires relevant de la FST menacent, en cas d’absence de réponse concrète de la part du gouvernement, de mener un programme de protestation, à commencer par un sit-in des responsables du syndicat devant le siège du ministère à Rabat lundi prochain.