Salé: 12 ans de prison pour le violeur d’une mineure, 5 ans pour sa complice

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Revue de presseKiosque360. La cour d’appel de Rabat a confirmé le verdict de première instance prononcé contre un homme et une femme poursuivis dans une affaire de viol d’une petite fille de cinq ans à Salé. Le premier a vu sa peine maintenue à 12 ans de prison ferme et la coaccusée à 5 ans.

Le 20/12/2019 à 21h58

La chambre criminelle près de la cour d’appel de Rabat a confirmé, mercredi dernier, le verdict prononcé en première instance contre un homme et une femme poursuivis dans une affaire de viol d’une petite fille de cinq ans. La chambre criminelle de première instance les avait condamnés à des peines de prison ferme cumulées de 17 ans.

Le principal accusé a été condamné à 12 ans de prison ferme pour les chefs d’inculpation de viol et défloration. La femme a écopé de cinq ans de prison ferme pour avoir permis à son coaccusé de commettre ses méfaits dans sa maison de Sidi Moussa à Salé. Une agression insoutenable qui avait secoué, il y a deux ans, l’opinion publique locale et nationale. Au cours de l’audience de mercredi, le président de la cour a donné la parole à l’accusé pour qu’il s’explique sur son acte abominable.

Le mis en cause avait alors prétendu être victime d’un règlement de comptes fomenté par le père de la petite fille avec lequel il était en conflit dans une affaire de trafic de drogue. Tous les deux, ajoute-t-il, s’adonnaient au trafic de stupéfiants et cherchaient à s’accaparer le marché dans le quartier Sidi Moussa à Salé. Le mis en cause précise que le père de la fille le soupçonne de l’avoir dénoncé à la police qui l’avait arrêté pour trafic de drogue. C’est pour se venger, poursuit-il, qu’il a tramé ce complot avec sa femme qui aurait exploité sa fille mineure pour, dit-il, l’impliquer injustement dans ce crime odieux.

Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du vendredi 21 décembre, que le président a confronté l’accusé avec le rapport médical légal qui confirme le viol et la défloration de la petite fille. La coaccusée, poursuivie pour avoir abrité ce crime, a affirmé que l’accusé est voisin de l’appartement où elle vit avec sa fille depuis la mort de son mari et que la victime venait souvent chez elle pour jouer avec sa fille. Du coup, elle a catégoriquement nié avoir été au courant du viol ou de la présence du principal accusé dans sa maison.

L’avocat de l’accusé a exhorté la cour à commuer la peine de son client vu la faiblesse des preuves et le conflit entre son client et le père de la victime. Des arguments qui ne semblent pas avoir convaincu la cour qui a approuvé le verdict prononcé en première instance.

Par Hassan Benadad
Le 20/12/2019 à 21h58