Saison estivale: l’anarchie s’installe sur plusieurs plages

Plage de M'diq, dans le nord du Maroc. 

Plage de M'diq, dans le nord du Maroc.  . DR

Revue de presseLe phénomène de l’occupation illégale et anarchique du domaine public maritime gâche l’expérience des vacanciers et des touristes sur plusieurs plages du Royaume, ce qui oblige de nombreuses familles à se rendre à l’étranger pour passer leurs vacances. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 30/06/2025 à 18h43

Le phénomène ressurgit chaque année à l’occasion de la saison estivale. Il s’agit de l’occupation illégale et anarchique du domaine public maritime, d’une façon qui interpelle à plus d’un titre.

En effet, «la plupart des plages du pays se retrouvent sous les parasols des lobbies et leurs pratiques agressives, obligeant plusieurs familles à plier bagage pour passer leurs vacances à l’étranger. Surtout que les auteurs de ces vieilles pratiques ne sont pas rappelés à l’ordre sur les lieux par les autorités compétentes», écrit le quotidien Al Akhbar de ce mardi 1er juillet.

Ces dernières années, indique le quotidien, «des énergumènes squattent comme bon leur semble l’espace et imposent leurs propres lois aux estivants, en les obligeant de passer à la caisse avant même de fouler le sable des plages et de tirer profit des eaux de la mer et de leur atmosphère».

Ce qui est intrigant, c’est que ces pratiques illégales et anarchiques sont orchestrées devant les regards des autorités compétentes, qui n’interviennent généralement pas pour empêcher ces personnes de privatiser l’espace sans autorisation.

Plus grave encore, poursuit Al Akhbar, «ces personnes construisent des locaux anarchiques sur les lieux sans aucune autorisation et sans verser de taxes à la commune».

La gestion du domaine public maritime, fait remarquer Al Akhbar, demeure problématique, car «même les intervenants qui disposent d’une autorisation pour l’exploitation de l’espace ne versent à la commune qu’une somme de quatre dirhams pour le mètre carré, conformément au décret du ministère de l’Equipement, en dépit des recommandations et des observations de la Cour des comptes à ce propos».

Chaque année, écrit le quotidien, «le ministère de tutelle livre environ 1.000 autorisations pour l’occupation et l’exploitation du domaine public maritime pendant la saison estivale qui s’étend du 15 juin au 15 septembre, en plus d’autres autorisations relatives aux investissements dans des projets touristiques».

Mais, ajoute Al Akhbar, «ce processus ne prend pas en compte les recommandations des rapports de la Cour des comptes, dont celle appelant le ministère de tutelle à moderniser le cadre juridique régissant la gestion du domaine public maritime».

Par Mohamed Younsi
Le 30/06/2025 à 18h43