Sahara : Le rapport du CESE vu par les acteurs locaux

Visoterra

"Régionalisation avancée et renforcée", tel est le leitmotiv qui revient dans les propos des acteurs locaux, quand il s'agit d'évoquer le projet de développement des provinces du sud.

Le 10/11/2013 à 13h30

Le modèle de développement socioéconomique des provinces du sud, tel que proposé pour les dix prochaines années par le Conseil économique, social et environnemental (CESE) constitue une plateforme visant, d'un côté à rectifier les erreurs commises par le passé, et d'un autre à assurer un réel décollage de la région, a déclaré à Le360 Omar Dkhil, président de la Commission de la justice, de la législation et des libertés au sein de la Chambre des conseillers. Et de rappeler que ce modèle du CESE suggère un investissement de 140 milliards de dirhams s'étalant jusqu'à 2024. "Il est le fruit de consultations larges ainsi que d'intenses efforts. Quelques 1.500 personnes représentant les chefs de tribus, les ONG, les élus, les syndicats et les hommes politiques ont contribué à son élaboration", a affirmé Omar Dkhil. Ce rapport "ne peut pas, bien sûr, tout résoudre mais il éclaire la bonne voie que nous devons emprunter pour réussir le projet de la régionalisation", a-t-il souligné.

Quel mécanisme pour appliquer les recommandations ?

"Il fait trouver le mécanisme qui servira à appliquer les recommandations de ce rapport. Il faut un équivalent du plan Marshall pour les provinces du sud et ce plan ne peut trouver sa raison d'être que dans la régionalisation", a déclaré pour sa part à Le360 Salek Aawayssa, président du réseau des associations Khnifiss, un groupement ayant pour objectif la protection de l'accord Ramsar et des aires humides au Sahara. "Nous voulons la prospérité, la paix, la stabilité et la sécurité dans tous les domaines. Nous appelons nos frères de l'autre côté à dépasser leur orgueil et à mettre fin à l'entêtement", a ajouté Aawayssa. "Le rapport du CESE est une "feuille de route qui nous demande à prendre notre destin entre deux mains, à développer nos potentialités et spécificités régionales notamment en matière d'agriculture (produits du terroir, élevage de chameaux et de chèvres...), de pêche, d'environnement et de tourisme", selon cet acteur associatif.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 10/11/2013 à 13h30