La chambre criminelle de la Cour d'appel de Safi vient de rendre son verdict dans l’affaire de viol et d’agression sexuelle sur une mineure par un avocat au barreau de Safi. La peine est de deux ans de prison ferme assortie d’une amende, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du mardi 1er février. La victime, âgée de quinze ans, habitait avec sa mère dans les parages du bureau de l’avocat, dans la commune de Jamaat Shaim.
D’après les sources du quotidien, l’avocat aurait mis à profit la situation précaire de la victime et sa vulnérabilité pour lui proposer un travail dans son bureau en contrepartie d’un salaire mensuel de 1.500 dirhams. Mais, vingt-quatre heures après avoir rejoint le bureau, la mineure a été surprise par son patron qui lui a imposé un rapport sexuel dans une chambre aménagée au sein du cabinet. Forcée de passer l’acte, la victime a été traumatisée par la violence de son patron, indiquent les mêmes sources.
Il lui a ensuite offert cinquante dirhams, en lui demandant de garder le silence sur ce qui s’était passé. Mais l’affaire a été dévoilée par la suite à la mère qui a immédiatement saisi la brigade de gendarmerie de Jamaat Shaim. De plus, le rapport médical relève des traces de violences sexuelles récentes et une perte de virginité. Dans le cadre de l’enquête, poursuit le quotidien, l’avocat a été auditionné devant le substitut du procureur général du roi près la Cour d’appel de Safi, en présence du bâtonnier du barreau de Safi et de certains membres du Conseil.
La victime, quant à elle, a relaté l’horreur qu'elle avait vécue dans le bureau de l’avocat, en précisant toutefois qu’il n’était pas à l’origine de la perte de sa virginité. Celle-ci serait l’œuvre d’un jeune de 19 ans de la même commune. Celui-ci a été également arrêté par la brigade de gendarmerie royale et déféré devant le parquet compétent, ajoutent les sources du quotidien. L’affaire a été par la suite confiée au juge d’instruction près la Cour d’appel de Safi. Après enquête approfondie, il a décidé de poursuivre l’avocat en état de liberté provisoire pour les faits qui lui étaient reprochés et de transférer l’affaire à la Chambre criminelle près la Cour d’appel, qui l’a condamné à une peine de deux ans de prison assortie d’une amende.