C’est un nouveau scandale dont se serait bien passé la faculté des Lettres et des sciences humaines de Mohammedia. Des travaux menés par des étudiants à la fin de leur parcours auraient été plagiés entre 2019 et 2022.
C’est Al Akhbar qui se fait écho de cette affaire dans son édition du mercredi 10 août. La publication explique que plusieurs étudiants ont rapporté des cas de triches et de plagiats sur des recherches qu’ils avaient menées dans le cadre de leur parcours universitaire. Il est principalement question ici de la filière du Master sur la sociologie de la migration, une branche dans laquelle des professeurs ont bien accepté de débattre autour des travaux de recherche présentés par certains étudiants alors que l’équipe pédagogique les avait déjà rejetés.
Toujours d’après la publication, ce scandale a atteint, ces derniers jours, le Parlement, lorsqu’un député du RNI a adressé une question écrite à Abdellatif Miraoui, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation. Il l’interpelle sur ces cas de plagiat, affirmant que l’équipe pédagogique en charge de ce master à la faculté des Lettres et des sciences humaines avait confirmé ces tricheries qui sont non seulement contraires aux valeurs de l’Université Hassan II de Casablanca à laquelle est affiliée cette faculté, mais nuisent également à l’esprit d’égalité des chances entre les étudiants. C’est pourquoi, ajoute le quotidien, le ministre de tutelle a été questionné sur les mesures que peut prendre son département pour mettre un terme à ce genre de pratiques.
A ce propos, précise Al Akhbar, le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation a récemment réagi après une multiplication de réclamations et de plaintes dénonçant des cas de triches dans des concours et des plagiats dans des travaux de recherche scientifique. Le dernier scandale en date est celui qui a concerné un concours de recrutement d’enseignants du supérieur à Fès, qui a finalement été annulé. A Meknès aussi, un autre scandale a éclaté récemment lorsque les candidats à un concours de recrutement ont relevé dans la liste des candidats éligibles le nom d’une personne déjà connue pour le plagiat d’une recherche scientifique.
Autant dire que le phénomène est loin d’être restreint à la faculté des Lettres de Mohammedia et qu’il s’agit plutôt d’une inquiétante tendance contre laquelle il faudra lutter de la manière la plus stricte.