Jeudi 27 février, l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) a rendu public son rapport annuel pour l’année 2019. Dans ce dernier, il présente une vue d'ensemble complète de la situation mondiale en matière de drogues, analyse les tendances de la consommation et du trafic de drogues, et propose des mesures correctives.
Dans son édition de ce lundi 2 mars, le quotidien arabophone Assabah décortique ledit rapport, qui met en avant les efforts fournis par les autorités marocaines pour lutter contre le trafic de stupéfiants.
Si le cannabis est cultivé illicitement dans de nombreux pays africains, le Maroc et le Nigeria sont ceux qui ont signalé les plus grosses saisies de cannabis et de résine de cannabis de la région. En 2018, le Maroc a signalé la saisie de près de 72 tonnes de résine et de 252 tonnes de majoun, un produit composé essentiellement de cannabis mais pouvant également contenir d’autres drogues, ainsi que des graines de pavot et d’autres éléments comestibles, souligne l’OICS.
En juin 2019, les autorités marocaines ont indiqué avoir saisi 12 tonnes de cannabis et 800 kg de résine. Une autre opération menée deux semaines plus tard a permis de saisir 600 kg de cannabis, découverts dans des canalisations, à Taghbalt.
Selon l’OICS, le Maroc s’attaque aux trafiquants de cocaïne, puisque 1,7 tonne a été saisie en 2019, soit plus qu'en Algérie (672 kg).Le Maroc a également signalé la saisie de plus de 45 millions de comprimés de tramadol en 2018. Les saisies signalées donnent à penser que le trafic régional de cet opioïde de synthèse reste un problème majeur dans les pays du Sahel et du Maghreb.En ce qui concerne le trafic d’autres drogues, le royaume a signalé des saisies de stimulants de type amphétamine. Plus d’un million de comprimés de MDMA ont été saisis en 2018.
L’Organe international de contrôle des stupéfiants applaudit également la Stratégie nationale multisectorielle de prévention et de contrôle des maladies non transmissibles pour la période 2019–2029, une stratégie mise en place par les autorités sanitaires marocaines.Cette action contient plusieurs mesures visant à surveiller les conséquences sanitaires de l’usage de drogues dans le pays et à y remédier. Elle promeut donc l’adoption d’approches axées sur la santé pour aider les personnes qui abusent de drogues.