La communauté subsaharienne a accueilli avec satisfaction l'accord du roi Mohammed VI au rapport du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) qui a appelé le gouvernement à assurer le respect des droits de la communauté subsaharienne en transit au Maroc. Le CNDH a plaidé pour le respect de son droit de séjour régulier et d'asile, invitant le gouvernement à ne plus procéder à des "expulsions systématiques, sans passer par la justice". Le rapport a ouvert à cette communauté le droit au travail, à la santé, à la libre circulation, ainsi que le droit d'adhérer aux syndicats marocains.
Des chancelleries africaines à Rabat, ainsi que des représentants de la communauté subsaharienne, ont exprimé mardi leur "satisfaction" dans des déclarations aux médias nationaux. Les observateurs ont toutefois noté que certains organes de presse qui, par le passé, réagissaient vite, abondamment et même excessivement parfois à des faits liés à l'immigration clandestine n'ont pas accordé toute l'importance qu'il mérite à ce rapport qui ouvre la voie vers une vie meilleure à cette communauté vivant au Maroc. A noter que la communauté subsaharienne compte plus de 20.000 personnes à travers tout le royaume.
"L'accord favorable du roi Mohamed VI, suite au rapport qui lui a été soumis par le CNDH, nous donne un espoir d'un lendemain meilleur", a déclaré à Le360 Marcel Amiyeto, secrétaire général de la section des travailleurs immigrés au sein de l'Organisation marocaine du travail (ODT). "Connaissant le sens humaniste de notre souverain le roi du Maroc, nous sommes convaincus que nos droits seront respectés et que le Maroc retrouvera sa place de pays hospitalier, d'accueil", a souligné le Congolais Amiyeto avant d'appeler le gouvernement à appliquer les recommandations de ce rapport.