Rapport britannique: Oued Zem, "capitale mondiale des sextorsions"

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Revue de presseKiosque360. Un rapport britannique considère que 30% des affaires de sextorsion dans le monde proviennent du Maroc. La ville de Oued Zem y est même pointée du doigt, le rapport la qualifiant de "capitale des sextorsions".

Le 28/10/2016 à 21h20

30% des affaires de sextorsion enregistrées dans le monde proviennent du Maroc. C’est du moins ce que révèle un rapport britannique dont le contenu est divulgué par Al Massae dans son édition du week-end des 29 et 30 octobre.

Le document se base principalement sur les plaintes déposées auprès des autorités et dans lesquelles la plupart des victimes déclarent que les arnaques dont ils ont fait l’objet proviennent du Maroc, et plus précisément de Oued Zem, ville que le rapport qualifie de «capitale mondiale des sextorsions».

Al Massae ajoute que dans le même document, il est expliqué que Wayne May, directeur d’un rassemblement international de soutien des victimes d’Internet, a reçu depuis 2012 plus de 14.000 demandes de la part des victimes de ce genre d’arnaque dans le monde, dont un tiers désignaient Oued Zem comme source de la sextorsion subie.

L’expert souligne également que les arnaqueurs gagnent entre 500 et 700 dollars en moyenne chaque jour. Ils seraient une centaine à se cacher dans la ville marocaine dont ils font leur quartier général.

Le rapport ajoute par ailleurs que la ville de Oued Zem est connue pour abriter un nombre important d’agences de transfert de fonds, plus d’une cinquantaine pour une si petite ville, ce qui encourage les arnaqueurs à s’y installer. Selon la même source, ces agences recevraient jusqu’à 8500 dollars sous forme de transferts depuis l’étranger, dont une grande partie serait le fruit d’extorsions.

Al Massae rappelle que par le passé, la ville de Oued Zem vivait principalement des transferts effectués par les MRE. Mais depuis la crise de 2008 et son impact sur les Marocains de la diaspora, ces transferts ont connu une chute brutale, ce qui a poussé les jeunes de la ville à chercher une alternative. Leur choix est finalement tombé sur les sextorsions.

Par Khalil Ibrahimi
Le 28/10/2016 à 21h20