Rabat. Lutte contre l'exploitation des enfants dans la mendicité: un plan national est lancé

Le360 : Adil Gadrouz

Le plan national de lutte contre l'exploitation des enfants dans la mendicité est lancé. Mohamed Abdennabaoui, procureur général du Roi près la cour de cassation a donné le coup d'envoi de cette stratégie de protection juridique des enfants, ce mercredi 4 décembre à Rabat.

Le 04/12/2019 à 16h44

C'est parti pour le plan national de lutte contre l'exploitation des enfants dans la mendicité. Mohamed Abdennabaoui, procureur du Roi près la cour de cassation a souligné à Rabat, dans une allocution, ce mercredi 4 décembre lors de la cérémonie de lancement de la campagne de lutte contre la mendicité, qu'il était aujourd'hui nécessaire d'allier la politique pénale et la politique publique. "En se basant sur l'article 1 de la constitution, il est important de protéger juridiquement l'enfant et d'appliquer les textes en vigueur", a-t-il souligné. 

Le plan national de lutte contre l'exploitation des enfants dans la mendicité avait été annoncé, le 19 novembre dernier, par Jamila Moussali, ministre de la Solidarité, du développement social, de l'égalité et de la famille.

Ce plan d'action vise l'amélioration des processus de protection des enfants exploités dans les réseaux de mendicité.

Jamila El Moussali avait souligné que ce plan sera intégré et mis en œuvre dans plusieurs provinces, selon une approche fondée sur une dimension territoriale bien pensée, ajoutant que 5 villes bénéficieront de ce programme.

Selon des statistiques de 2018, un Marocain sur 150 est mendiant, ce qui implique que leur nombre s’élèverait à quelque 200.000 personnes, dont plus de 62,4%, sont des mendiants "professionnels".

Les femmes représentent 51,1% et les hommes 48,9%. Les mendiants sévissent de plus en plus dans les rues, à côté des mosquées, à la sortie des boulangeries et surtout dans les feux rouges. Ils tentent de forcer la pitié des passants en exploitant des enfants souvent endormis, après leur avoir administré des médicaments, et parfois même des drogues.

Par Khalil Ibrahimi
Le 04/12/2019 à 16h44