Brahim Tahari est l’un des plus célèbres pilotes du Maroc. Pendant plusieurs décennies, il a sillonné les airs du Royaume et d’ailleurs. Jeudi 20 août, il a connu une fin tragique quand son avion, un biplace, s'est crashé près de Kénitra, sur la route menant vers Tanger.
Brahim Tahari était (l’éternel) président de l’Association nationale de l’Histoire de l’aviation au Maroc (ANHAM) et, à ce titre, il était une source incontournable pour les professionnels et les chercheurs.
Né à Rabat en avril 1948, il y a effectué ses études primaires et secondaires avant de s’engager, à ses 22 ans, dans l’armée de l’air à l’école des Forces royales Air (FRA) de Marrakech.
Titulaire d'un brevet de pilote deux années plus tard, il a bénéficié d’un stage de perfectionnement pour piloter des avions en France.
En 1971, il décide de quitter les Forces Royales Air pour s'engager dans une toute autre carrière, au ministère des Travaux publics.
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A cette date, il s'est bénévolement proposé comme moniteur au service de plusieurs aéro-clubs du Maroc.
En 1984, il quitte le ministère des Travaux publics pour le ministère des Transports, et est affecté à l’aéro-club royal de Laâyoune.
Quelques années plus tard, le service de l’aviation légère fait appel à ses services en tant qu’examinateur de la Direction de l’aéronautique civile, où il reste en poste jusqu’en 2008, date à laquelle il part à la retraite.
Mais pour Brahim Tahari, il ne sera jamais question de lâcher le manche d'un avion, lui qui a brillamment participé à des dizaines de rallyes au Maroc et à l’étranger dont, en 1987, le célèbre Toulouse–Saint-Louis-du-Sénégal, commémorant la ligne de la compagnie Latécoère qu'avaient empruntée les célèbres Antoine de Saint-Exupéry et Jean Mermoz.
A cette occasion, Brahim Tahari avait reçu, en hommage symbolique, les clés de la ville de Toulouse.
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Depuis sa retraite, il était instructeur à l’aéro-club royal de Casablanca et donnait des cours sur l’histoire de l’aviation dans plusieurs établissements.
Le jour du drame, hier, jeudi 20 août, il revenait de Fès à bord d’un Cessna 152, en compagnie de Fahd Cherkaoui, ingénieur de métier et élève-pilote.
Leur biplace, selon des sources informées que Le360 a contactées, aurait heurté un pylône de haute tension près de Kénitra.