«La réaction inflammatoire déclenchée lorsqu’un virus attaque le corps se divise en deux types distincts», explique la cardiologue. «La première, rapide, agit globalement pour bloquer l’intrus. La seconde, spécifique, entraîne la production d’anticorps antivirus, parfois susceptibles d’attaquer le cœur, engendrant des myocardites (inflammation du muscle cardiaque, NDLR), certaines pouvant être graves, voire fulminantes», enchaîne-t-elle.
La cardiologue souligne le caractère auto-immun de cette réaction inflammatoire, soulignant que son impact se fait sentir particulièrement chez les patients vulnérables, tels que les personnes diabétiques, hypertendues, cancéreuses, immunodéprimées ou fumeuses, ainsi que les sujets âgés. Elle met en avant le rôle de l’athérosclérose, un dépôt de cholestérol sur les vaisseaux qui accroît la fragilité vasculaire et la susceptibilité aux complications.
«Les cytokines, libérées lors de la réaction inflammatoire, attaquent les vaisseaux et pérennisent leur fragilité, favorisant une hypercoagulabilité et des occlusions potentielles(blocage des petites artères, NDLR)», avertit-elle. «Ces dépôts libres peuvent circuler dans le sang, provoquant des infarctus coronaires, dits crises cardiaques».
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La cardiologue souligne l’importance cruciale de la prévention. «Se protéger devient impératif», déclare-t-elle. «Le respect des mesures simples, comme le port du masque, la distanciation sociale et une hygiène rigoureuse des mains, constitue la première ligne de défense. La vaccination, qu’elle soit contre le virus influenza (la grippe, NDLR) ou le coronavirus, joue un rôle majeur en limitant la réaction inflammatoire», ajoute-t-elle.
«La vaccination réduit significativement les risques de dommages cardiaques», affirme la cardiologue. «C’est une mesure essentielle, car la réaction inflammatoire chez les individus non vaccinés peut être plus importante, entraînant des conséquences cardiaques plus graves, puisqu’on ne peut prévoir le taux d’immunité de chaque malade».
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Dr Moukhliss insiste enfin sur la nécessité de la vigilance, surtout chez les profils à risque, mais face à cette réalité, les jeunes en bonne santé ne sont pas à l’abri et doivent aussi prendre des précautions. Elle rappelle que la protection contre les complications cardiaques pendant l’hiver est une responsabilité collective.