Protection sociale: Younes Sekkoury ordonne le recensement des salariés des sociétés de sécurité

Le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite Entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, s’exprimant lors de la 37e édition du Carrefour du manager, organisée à Casablanca, le 22 décembre 2021.

Le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite Entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, s’exprimant lors de la 37e édition du Carrefour du manager, organisée à Casablanca, le 22 décembre 2021. . MAP

Revue de presseKiosque360. Face à la multitude de problématiques qui touchent le secteur, notamment les conditions de travail des agents, le ministre de tutelle vient d'ordonner une inspection des sociétés de sécurité. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 03/01/2023 à 19h24

L’étau va bientôt se resserrer sur les sociétés de sécurité qui ne respectent pas les conditions réglementaires du travail… Et elles sont nombreuses. La Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) devrait bientôt lancer une vaste opération d’inspection de ces entreprises, et ce dans le cadre des efforts déployés suite au lancement du chantier de la généralisation de la couverture sociale.

Al Akhbar, qui rapporte l’information dans son édition du mercredi 4 janvier, précise que le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des compétences, Younes Sekkoury, vient de donner ses directives pour le lancement de l’opération. Comme l’expliquent les sources du journal, des spécialistes évaluent le nombre de personnes employées par les sociétés de sécurité au Maroc à plus de 1,2 million. La majorité de ces personnes sont employées dans des conditions qui ne leur assurent pas leurs droits sociaux, notamment en matière de protection sociale et de couverture médicale. C’est ce qui justifierait que ce secteur soit désormais la cible des pouvoirs publics, surtout après le lancement du projet hautement stratégique de la généralisation de la couverture sociale.

Toujours selon les sources d’Al Akhbar, le secteur de la sécurité a souvent été pointé du doigt en raison des conditions imposées aux travailleurs. Leur niveau de rémunération étant généralement compris entre 2.000 et 2.200 dirhams seulement, soit des salaires inférieurs au SMIG, ils se voient souvent dans l’obligation de travailler plus de 10 heures par jour. Des conditions à ce point alarmantes que le ministre est régulièrement interpellé au Parlement, à ce sujet, par les députés qui demandent ce que compte faire le gouvernement pour les travailleurs de ce secteur. A ce propos, Younes Sekkouri s'est toujours montré pleinement conscience des problématiques que vivent les agents de sécurité, promettant d’en faire une priorité. Il est d’ailleurs attendu que le statut des travailleurs des sociétés de sécurité soit discuté dans le cadre de la prochaine révision du Code du travail prévue cette année, afin de s’assurer qu’ils disposent de conditions de travail prenant en compte les spécificités de ce métier.

Par Fayza Senhaji
Le 03/01/2023 à 19h24