Le verdict est tombé. La chambre criminelle de première instance de la Cour d’appel de Fès a prononcé son jugement hier, lundi 26 décembre, concernant 17 personnes poursuivies dans l’affaire du réseau de prostitution dans les salons de massage et bains modernes (Spa) à Fès.
Ces personnes sont poursuivies pour traite d’êtres humains, corruption, possession de drogue et attentat à la pudeur sur mineurs. Les peines prononcées vont de 4 mois à 5 ans de prison, assorties d'amendes.
Dans le détail, la Cour d’appel de Fès a décidé d’une peine de 3 ans de prison ferme et d’une amende de 40.000 dirhams à l’encontre de 8 accusées, des femmes, dont 7 sont les propriétaires de salons de massage.
Le même tribunal a rendu un jugement de 6 mois de prison ferme contre 2 accusées alors que 4 autres accusées ont écopé de 4 mois de prison avec sursis. D’un autre côté, le tribunal a décidé d’innocenter une des accusées poursuivies dans le cadre de cette même affaire.
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Le parquet a poursuivi les accusés pour traite d’humains, traite d’humains sur mineurs de moins de 18 ans, possession, trafic de drogues et prostitution.
L’affaire remonte au 19 mai 2022 quand les agents de la brigade régionale de la police judiciaire à Fès ont arrêté 53 personnes, dont 35 femmes, une d’entre elles âgée de 17 ans, est mineure. Elles sont accusées de proxénétisme et gestion de salons de massage non autorisés qui incitent à la prostitution, au trafic de drogues (saisie de 25 grammes de résine de cannabis et 405 comprimés psychotropes.
Selon une source contactée par Le360, les accusés ont été arrêtés dans une opération de contôle menée dans les salons de massage non autorisés à Fès.
Ces salons de massage non autorisés sont source de revenus faramineux pour leurs propriétaires. Plusieurs mineures et femmes mariées travaillent dans ces lieux, de véritables havres de prostitution, de proxénétisme où le prix du ticket d’entrée est compris entre 200 et 250 dirhams et où des actes sexuels sont dispensés moyennant des sommes d’argent entre 300 et 1.000 dirhams.