Pour donner une symbolique à cet accord, les deux ministres ont choisi le cadre de la 28ème édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL 2023) pour parapher cette convention.
«Il s’agit d’un programme ambitieux qui consiste à créer des bibliothèques dans les établissements scolaires et à développer des activités culturelles pour promouvoir la lecture chez les jeunes adolescents», a affirmé Chakib Benmoussa dans une déclaration pour la presse, ajoutant qu’«il y aura un intérêt pour le numérique, mais ce secteur ne remplacera pas la lecture».
De son côté, Mehdi Bensaïd a précisé que la convention vise à rapprocher la lecture et le livre des élèves, sachant que les chiffres à ce sujet restent préoccupants. «Il était donc nécessaire de travailler pour améliorer les taux de lecture en permettant notamment aux jeunes de profiter de l’espace offert par les bibliothèques, issues du département de la Culture, pour s’adonner à cette activité», a-t-il dit.
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Cet accord semble répondre à un rapport du Conseil économique, social et environnemental (CESE), qui, en 2020, avait attiré l’attention des pouvoirs publics sur «le déclin de la lecture et des activités aidant à consolider et enrichir le savoir et les connaissances du citoyen».
Dernièrement, un autre rapport, l’Arab Reading Index 20163, a indiqué que «les Marocains consacrent à peine 57 heures à la lecture durant l’année». La même source précisait néanmoins que le Maroc «dépasse la moyenne dans le monde arabe qui est de 32,24 heures par an». Le Haut commissariat au plan a lui aussi récemment indiqué que «les Marocains consacrent seulement 2 minutes à la lecture par jour». Triste record.