«Les préavis de la grève de la faim de quelques détenus des événements d’Al Hoceïma n’ont rien à voir avec leurs conditions de détention», affirme, ce vendredi 19 avril dans un communiqué, la Délégation générale de l’Administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR).
L'administration pénitentiaire affirme que ces préavis ont été soumis aux directions des prisons sur instigations de parties cherchant à concrétiser des «agendas occultes».
La DGAPR répond ainsi à ce qu’elle qualifie d’«allégations» les déclarations de certains avocats et membres des familles de ces détenus, et qui sont relayées par certains sites électroniques et sur les réseaux sociaux pour induire en erreur l’opinion publique.
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La DGAPR revient aussi sur les allégations qui ont accompagné le transfèrement de certains détenus, expliquant que ce transfèrement est intervenu à la demande des concernés et de leurs familles, mais aussi pour des considérations humanitaires et familiales.
Certains détenus ont ainsi été transférés dans des établissements pénitentiaires du nord du pays pour les rapprocher de leurs familles.
Il s’agit des prisons de Tanger, Al Hoceima, Nador et Ras El Ma (près de Fès) où ces détenus bénéficient des mêmes droits et prestations que ceux garantis aux autres prisonniers.
«L’opération de transfèrement, décidée et exécutée par la DGAPR, ne comporte aucune violation de la loi et rien n’interdit aux détenus de faire appel des verdicts énoncés contre eux», affirme la DGAPR en réponse aux propos de certains avocats et membres des familles des détenus.
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La DGAPR ajoute que les responsables des prisons assurent un suivi médical quotidien de ceux des détenus qui observent une grève de la faim que ce soit au sein des prisons ou alors au sein des établissements de santé dans lesquels ils ont été évacués.
Le tout se déroule sous la supervision des autorités judiciaires compétentes et au su des commissions régionales des droits de l’homme (CRDH relevant du CNDH) qui suivent également l’état de santé des grévistes.