Dans son rapport d’activité de l’année 2023, la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) fait état d’une augmentation d’environ 3% de la capacité d’hébergement, un chiffre demeure toutefois insuffisant pour réduire significativement le taux de surpopulation carcérale, estimé à 159%, et augmenter la superficie moyenne consacrée à chaque détenu, qui s’élève à peine à 1,75 m2.
La DGAPR a parachevé des projets de construction de nouveaux établissements pénitentiaires, afin d’améliorer la capacité carcérale, ainsi que des projets de réhabilitation d’anciens établissements pénitentiaires pour les adapter aux conditions d’hébergement nécessaires. Dans ce sillage, le rapport a relevé que les équipements des différents établissements pénitentiaires ont été renforcés, en couvrant leurs besoins en couvertures, matelas, lits et télévisions, en généralisant les chauffe-eau centraux pour la distribution de l’eau chaude et en équipant les pavillons des mères accompagnées de leurs enfants du matériel et d’outils nécessaires.
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Une importance particulière a été également accordée à l’alimentation au sein des établissements pénitentiaires, en allouant d’importantes ressources financières afin d’assurer que les repas fournis remplissent les conditions relatives à la qualité et la sécurité alimentaire.
La DGAPR a aussi poursuivi le renforcement de l’approche des droits de l’homme en milieu carcéral et à consacrer des pratiques basées sur l’équilibre entre les exigences de sûreté et de discipline et la nécessité de préserver la dignité des détenus, à travers la formation des fonctionnaires des établissements pénitentiaires dans les domaines relatifs aux droits de l’Homme.
Coopération avec les instances de contrôle des prisons
La Délégation a aussi consolidé les relations de coordination et de coopération avec les instances actives dans le domaine des droits de l’homme, chargées du contrôle de l’action des établissements pénitentiaires, à leur tête le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), souligne le rappor.
Côté santé et des soins psychologiques, le rapport indique que la délégation générale adopte une stratégie de changement et d’adaptation rapide et durable, basée sur la fourniture de services de santé de qualité, efficaces et accessibles, qui correspondent aux besoins spécifiques des détenus, tout en tenant compte des défis posés par l’augmentation constante de leur nombre.
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Dans ce contexte, la DGAPR poursuit ses efforts pour améliorer les structures d’accueil et de soins en développant de nouvelles unités médicales pénitentiaires, en réhabilitant les anciennes unités et en améliorant les équipements médico-techniques.
Le parc d’ambulances dans les prisons a été renforcé
Ainsi, à la fin de l’année 2023, le nombre d’unités médicales pénitentiaires a atteint la soixantaine, et le parc d’ambulances dans les établissements pénitentiaires a été renforcé par trois ambulances supplémentaires, ce qui porte à 69 le nombre d’établissements pénitentiaires qui disposent actuellement d’ambulances.
Le rapport a également révélé que la DGAPR tient à doter son personnel médical et paramédical des connaissances et des capacités professionnelles nécessaires pour améliorer leurs performances et renforcer leurs interventions. À cette fin, des cycles de formation ont été organisés en 2023 en faveur de quelque 600 personnels soignants et de certains fonctionnaires pénitentiaires.
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Elle a également poursuivi la mobilisation des médecins employés en permanence dans les établissements pénitentiaires, afin qu’ils effectuent des visites périodiques dans d’autres institutions qui n’en disposent pas. Cette mobilisation a permis d’assurer une couverture médicale permanente en médecine générale dans 76% des établissements pénitentiaires, contre 68% en 2022, ce qui équivaut à 93% des détenus bénéficiant actuellement d’une couverture médicale permanente en médecine générale contre 87% en 2022.
En ce qui concerne la couverture des soins dentaires, 71% des établissements pénitentiaires disposent d’une couverture permanente, contre 68% en 2022, ce qui permet à 87% des détenus d’en bénéficier, contre 86% en 2022.