Le ministre des Habous et des affaires islamiques, Ahmed Taoufik, n’a pas encore tranché sur la question d’autoriser ou pas les fidèles à accomplir la prière de l’Aïd El-Fitr. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du mardi 11 mai, que les Marocains souhaitent effectuer ce rituel après avoir été privés des prières de tarawih pendant le ramadan, à cause du coronavirus. D’autant que l’on constate une diminution sensible du nombre des contaminations et de celui des décès, grâce à l’instauration du couvre-feu nocturne. Des sources indiquent que le ministre hésite à prendre cette décision et attend de recevoir un rapport complet et précis du comité technique et scientifique sur la situation sanitaire.
C’est sur la base de ce rapport que le gouvernement va se réunir pour trancher définitivement cette question. Il faut savoir que le ministre des Habous et des affaires islamiques ne dispose pas d’attribution pour autoriser ou annuler la prière de l’Aïd El-Fitr. La décision sera prise lors d’une réunion restreinte des membres du gouvernement où siègent le chef de l’Exécutif, le ministre de l’Intérieur, ainsi que celui de la Santé. Les mêmes sources indiquent que certains ministres appréhendent les rassemblements dans les mosquées où la tradition conviviale, lors de cette fête, risque de faire propager le virus.
Le quotidien Assabah rapporte que le ministre des Habous compte informer, ce mardi, le public de la décision prise à ce sujet via un communiqué de son département. Dans le cas où la prière de l’Aïd sera autorisée, les pouvoirs publics et les collectivités locales seront avisés afin de nettoyer les mosquées et installer des barrières pour organiser la circulation et l’afflux des fidèles. Des sources au sein des autorités locales et des conseils territoriaux affirment n’avoir reçu aucune circulaire sur l’autorisation ou l’annulation de la prière de l’Aïd. Du coup, ils en déduisent qu’elle sera annulée comme l’année dernière, à cause de la situation épidémiologique.