Pour rationaliser la consommation d’eau, des mesures draconiennes prises dans plusieurs villes

Revue de presseDes mesures restrictives ont été décidées dans plusieurs villes, afin de limiter la consommation d’eau courante. Des hammams et des stations de lavage de véhicules se retrouvent ainsi fermés trois jours par semaine, des activités agricoles sont interdites et des coupures d’eau ont été instaurées. Une revue de presse tirée d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 23/01/2024 à 20h39

Causée par une succession d’années de sécheresse, la crise aiguë de pénurie d’eau a enjoint les autorités de plusieurs villes à prendre des mesures draconiennes pour rationaliser l’utilisation de cette ressource vitale, surtout après la baisse alarmante des réserves des barrages.

Ces mesures englobent l’eau à usage domestique et d’irrigation, ainsi que celle utilisée dans les hammams et les stations de lavage de véhicules, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce mercredi 24 janvier 2024.

À Safi, la Régie de distribution d’eau et d’électricité (RADEES) a indiqué, lundi dernier, qu’elle procéderait prochainement à des coupures d’eau potable de 21 heures à 7 heures du matin, dans trois communes des environs de la ville.

Dans un communiqué, la RADEES explique que ces coupures seront effectives tout au long de la semaine, sauf les jeudis dans la commune de Jamaat Shaim, les vendredis à Sebt Gzoula, et les lundis à Tlat Bouguedra.

À Berrechid, l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) a décidé, en coordination avec les autorités provinciales, de réduire le débit d’eau potable toutes les nuits, de 23 heures à 6 heures 30 du matin.

À Tanger, les hammams, de même que les stations de lavage de véhicules, sont désormais fermés trois jours par semaine. Les autorités locales de Beni Mellal ont averti les gérants des hammams que le temps imparti à leur activité serait réduit de façon exceptionnelle. Dans cette ville, les hammams et les stations de lavage de véhicules seront fermés du lundi au mercredi inclus.

Al Ahdath Al Maghribia explique que le ministère de l’Intérieur ne s’est pas contenté de rationaliser l’eau potable à usage domestique, mais a aussi diffusé des circulaires interdisant plusieurs activités agricoles caractérisées par leur forte consommation hydrique.

À Errachidia, les autorités provinciales ont commencé à mettre en application une décision du gouverneur, qui a interdit la culture des pastèques dans toutes ses variétés, après avoir averti les représentants des secteurs agricoles concernés.

La décision de l’interdiction de cette activité agricole, qui pourrait être généralisée aux provinces de la région du Drâa-Tafilalet, survient après la succession d’années de sécheresse et la raréfaction des précipitations dans cette région.

Le gouverneur de la province de Tinghir a également décidé de rationaliser l’usage des eaux d’irrigation et d’interdire la culture des pastèques (rouges et jaunes) dans les communes de la province de Tinghir, pour la saison agricole 2023-2024.

En septembre 2022 déjà, le gouvernement avait décidé d’exclure ces cultures, qui épuisent les ressources hydriques, de la subvention de l’État allouée à l’irrigation dans cette région du sud du Maroc.

Par Hassan Benadad
Le 23/01/2024 à 20h39