Le ministre de l'Équipement et de l'Eau, Nizar Baraka vient de traîner en justice une grande entreprise spécialisée dans le dragage des sables au port de Chmaâla, situé sur le littoral méditerranéen de la province de Chefchaouen.
Cette entreprise, soumissionnaire puis adjudicataire, n’a pas honoré ses engagements, puisqu'elle n'a pas respecté certaines clauses du cahier spécial des charges. Bien plus, «l’entreprise a abandonné le chantier, en laissant sur les lieux des installations, de lourds engins, un navire de dragage et un autre réservé au transport». Par ailleurs, «les services de l’entreprise n’ont donné suite à aucune des mises en demeure qui leur ont été adressées par le ministère de l'Équipement et de l'Eau et l’agence nationale des ports (ANP)», rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du jeudi 12 janvier.
Cette situation, précisent les sources du quotidien, a poussé le service juridique du ministère de l'Équipement et de l'Eau à saisir le tribunal de commerce de Tanger. Le verdict a été énoncé en faveur du ministère et assorti d’une exécution immédiate, indiquent les mêmes sources.
Par la suite, poursuit le quotidien, «l’expertise effectuée sur les lourds engins abandonnés sur les lieux a montré qu’ils étaient défectueux». Ce qui constitue une calamité pour l’environnement et présente de sérieux dangers pour les pêcheurs de Chmaâla.
Dans ce cadre, des mesures de protection ont été prises par l’Agence nationale des ports, en attendant l’achèvement du processus de vente du matériel abandonné sur les lieux, en exécution du verdict rendu par la justice de Tanger, font savoir les mêmes sources. La question, ajoute enfin le quotidien, a d’ailleurs été soulevée dernièrement au Parlement.