Dans un communiqué diffusé hier, lundi 24 janvier 2022, le syndicat des pharmaciens insiste de nouveau sur le fait qu'une pénurie en médicaments a duré plusieurs jours, contrairement à ce qu'a affirmé le ministère, qui attribue ce manque à la difficulté qu'ont certains pharmaciens à s'acquitter de leurs arriérés de paiements dûs aux grossistes auprès desquels ils s'approvisionnent.
Selon la CSPM, plusieurs déclarations de consommateurs, relayées par les médias, attestent que plusieurs pharmacies ne disposaient pas de différents médicaments.
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La CSPM dénonce, par ailleurs, «l’usage [par le] ministre [de la Santé] de son influence et son abus de pouvoir, en envoyant deux commissions d'inspection au président de la Confédération en moins d'une semaine, comme moyen de pression, afin de [l']intimider et de [le] faire taire», et précise même que c’est le département de Khalid Aït Taleb qui a «divulgué le contenu de son rapport d'inspection aux médias, malgré la confidentialité requise par la loi pour assurer la confidentialité des procès-verbaux».
La CSPM ajoute de plus que même les pharmaciens qui ont des problèmes financiers avec leur(s) distributeur(s) ont commencé à recevoir graduellement ces médicaments qui faisaient l'objet d'une pénurie, après le 15 janvier 2022.
La Confédération dénonce aussi «l'ampleur des préjugés à son encontre», ce qui, selon ses membres, «reflète le parti pris du ministère et sa décision d’envoyer une deuxième inspection au président de la Confédération, quatre jours après la première inspection», «immédiatement après que la tutelle s'est assurée que les pharmacies ont commencé à recevoir les médicaments, objets de pénuries», le tout, «afin de l'accuser de disposer de ces médicaments».
C’est pourquoi la CSPM espère qu'une enquête sera ouverte, que ce soit par la Brigade nationale de la police judiciaire, ou par une commission d'enquête parlementaire, pour que les faits soient connus dans leur véracité.
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Interviewé sur l’émission Grand format-Le360, Khalid Aït Taleb, ministre de la Santé et de la Protection sociale avait rejeté toute pénurie de médicaments, alors même que celle-ci était dénoncée par la Confédération des syndicats des pharmaciens concernant le stock national de médicaments, dont un antibiotique, contenant une molécule, l'azithromycine, mais aussi le zinc, la vitamine C, et d'une manière générale, toute la médication liées aux rhumes et états grippaux.
«Le stock national de médicaments est suffisant pour couvrir et répondre aux besoins des citoyens pendant plus de trois mois, que ce soit dans les hôpitaux ou chez les grossistes et laboratoires pharmaceutiques, dont certains d’entre eux disposent d’un stock couvrant jusqu’à 32 mois», avait alors indiqué Khalid Aït Taleb.
Le ministre de la Santé avait aussi tenu à préciser que «ces professionnels qui ont prétendu, ces derniers temps, être confrontés à un manque accru de médicaments, présentent des problèmes d’ordre financier qui les empêchent de s’approvisionner en quantités suffisantes de médicaments, et les commercialiser dans leurs pharmacies».