Les Marocains seront-ils privés de pain mercredi et jeudi ? La presse quotidienne, à paraître ce mercredi 26 mars, revient sur la grève annoncée par la la Fédération nationale des boulangeries et pâtisseries (FNBP), prévue dans les prochaines 48 heures. Annass va vite en besogne en soulignant que "la ville de Casablanca manquera d’environ 20 millions de pains". Et d'ajouter qu'environ "18.000 boulangeries sur l'ensemble du territoire seraient concernées par cette grève". Toujours selon Annass, la principale revendication des artisans boulangers concerne "l'application du contrat-programme 2011-2015 signé par le gouvernement Abbas El Fassi, lequel prévoit notamment une réforme de la fiscalité relative au secteur, la résolution des problèmes liés à la sécurité sociale, et des mesures de lutte contre l’informel".
Cité par le quotidien Annass, Lhoucine Zaz, le président de la FNBP, affirme que "la décision de la grève est sans appel". Dans une autre déclaration au journal Al Massae, le président de la FNBP annonce que les propriétaires des fours artisanaux auraient rejoint la cause". Assabah précise que les particuliers ne seront pas les seuls à payer le prix du bras de fer entre le gouvernement et les boulangers, mais également les restaurateurs et les fast-foods.
Plan B
Le journal Assabah préconise, pour sa part, de recourir aux méthodes de nos grands-mères, le pain fait maison, pour faire face à la menace de pénurie de pain. Le quotidien rapporte que "certains ménages ont fait leurs provisions en farine, afin de se préparer à la grève des boulangers" et d'ajouter que "les femmes qui travaillent optent pour une autre solution, celle d’acheter du pain des jours à l’avance et de le conserver au congélateur". Assabah ne manque pas de rappeler que les fours artisanaux de quartiers pourront profiter de l'occasion pour se faire de l'argent. Il est à noter que dans les cas de pénurie de pain, il arrive souvent qu’un pain traditionnel qui coûte 1,20 dirhams passe à 4 dirhams. Reste à savoir si les boulangers vont passer à l'acte en observant une grève de 48 heures. Le gouvernement, quant à lui, reste ferme sur sa position, en affirmant qu'une hausse des prix du pain n'est pas à l'ordre du jour.







