Après une année 2023 caractérisée par un manque dans les pharmacies de pas moins de 400 médicaments, dont 50% sont produits par des entreprises pharmaceutiques en situation de monopole, l’année 2024, semble-t-il, s’achèvera sur une situation à l’identique.
En effet, quelques semaines après la rupture de stock d’un médicament, l’Aldactone, notamment prescrit pour les insuffisances cardiaques, et les polémiques qui s’en sont suivies, plusieurs médicaments manquent aujourd’hui, relaie Al Akhbar de ce jeudi 14 novembre.
Devant cette pénurie de médicaments qui touche le pays, le président de la Confédération des syndicats de pharmaciens au Maroc, Mohamed Lahbabi, a indiqué que «plusieurs pharmaciens avaient alerté sur le manque de médicaments réservés notamment au traitement des maladies cardio-vasculaires et cardio-neurovasculaires».
Selon Mohamed Lahbabi, «l’instance qu’il préside a adressé une correspondance dans ce sens au ministère de la Santé en vue d’obtenir l’autorisation du droit de substitution, qui permettrait aux pharmaciens de substituer un médicament par son générique».
Mais, a-t-il déploré, «le ministère de la Santé n’a pas donné suite à la demande de la Confédération des syndicats de pharmaciens au Maroc».
Cette problématique de la pénurie de médicaments, ajoute Al Akhbar, a été soulevée au Parlement par «la députée de l’Union socialiste des forces populaires (USFP, opposition), Hayat Laâraïch, qui a interpellé le ministre de la Santé et de la Protection Sociale, Amine Tehraoui, au sujet de cette crise liée au manque de médicaments, notamment ceux prescrits pour les pathologies qui touchent le cœur et l’ensemble des vaisseaux sanguins, ainsi que les cancers. Elle a aussi demandé quelles seraient les mesures qui devraient être prises pour pallier ces pénuries».
La députée s’est également interrogée sur les raisons de ces pénuries, qui secouent à chaque fois le marché marocain, avec leurs répercussions dangereuses sur des malades qui utilisent ces médicaments pour stabiliser leur état de santé, explique le quotidien.