Un faux arrêté ministériel encadrant la période de la pêche au poulpe a eu pour effet de perturber le secteur et de mettre dans l’embarras les responsables du ministère, rapporte le quotidien Assabah dans sa livraison du week-end des 14 et 15 septembre.
Une source informée, citée par le quotidien, assure que des professionnels ont reçu un document autorisant la capture du poulpe à partir du 20 septembre, alors qu’un document similaire, officiel cette fois, annonçait la reprise de l’activité dix jours plus tard, c’est-à-dire le 30 septembre.
Cela, poursuit le quotidien, a créé un cafouillage parmi les professionnels, dans l’administration et les services de la pêche maritime dans les provinces du Sud. Suite à quoi, poursuit le quotidien citant les mêmes sources, une enquête judiciaire sera ouverte «pour identifier les parties qui ont falsifié l’arrêté ministériel».
Cela d’autant que, souligne Assabah, la date de diffusion du document falsifié coïncide avec celle de la publication habituelle de l’arrêté du ministère annonçant la fin de la période d’interdiction de la pêche au poulpe. Ce qui, d’après le quotidien, «dénote d’une volonté manifeste des faussaires de provoquer le chaos dans le secteur et de perturber tous les intervenants, en plus de provoquer des réactions de colère chez certains responsables».
Le document falsifié, relève Assabah, contredit également l’arrêté du ministre de l’Agriculture et de la pêche maritime sous la référence 24/08 au sujet de la limite au-delà de laquelle il est permis de capturer le poulpe, fixée à 20 miles. En deçà de cette ligne se concentrent les poulpes non encore arrivés à maturité. Le document falsifié ne mentionne pas cette donnée qui est pourtant prévue par le Plan Halieutis dans sa composante consacrée à la préservation des espèces et des pêcheries.
Citant un responsable de la Chambre des pêches maritimes-Atlantique Sud, le quotidien assure que les motivations des falsificateurs «sont encore inconnues». Le responsable a néanmoins appelé à l’ouverture d’une enquête judiciaire.
Il a également appelé les autorités à se montrer intransigeantes avec ces parties qui, par ce genre d’action, «décrédibilisent les institutions». D’autres acteurs du secteur, ajoute Assabah, estiment que ce genre de pratique «renseignent sur la crise que traverse actuellement le secteur».