Dans un rapport dévoilé ce mardi 9 février lors de la séance annuelle consacrée à "la stratégie nationale de l'eau 2009-2020", présidée par Hakim Benchamach, président de la Chambre des conseillers, les membres du groupe de travail qui ont présidé à l'élaboration de ce rapport appellent à la mise en place de plans d'action régionaux pour gérer au mieux les ressources hydrauliques dans chaque région.
Il convient à cet effet de tenir compte des spécificités de chaque région pour qu'elle puisse relever les défis actuels et futurs, tout en définissant les rôles et les responsabilités des parties prenantes afin d'y parvenir, indique ce rapport, conclusion d'une réflexion menée par ce groupe de travail, constitué de conseillers parlementaires.
Cette séance à la deuxième Chambre du Parlement s'est déroulée en présence de Mustapha Ramid, ministre d'Etat chargé des droits de l'Homme et des relations avec le Parlement, Aziz Akhannouch, ministre de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Abdelkader Amara, ministre de l’Équipement, du transport, de la logistique et de l'eau, et Noureddine Boutayeb, ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur.
Parmi les recommandations de ce groupe de travail, figure l'élaboration d'une carte régionale pour la diversification de la production agricole, compte tenu des ressources disponibles en eau, dans un souci d'extension des superficies cultivées.
Il s'agit aussi, selon les conseillers parlementaires à l'origine de ce rapport, d'accorder une attention particulière à la complémentarité entre les projets de barrages et les projets agricoles, dans un esprit de valorisation des ressources en eau.
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Le document insiste, d'autre part, sur la mise en œuvre effective de la politique climatique au niveau des villes et des espaces territoriaux, avec à l'appui les nouvelles prérogatives dévolues aux conseils régionaux en termes d'aménagement du territoire et de schéma directeur régional, en tant que leviers de mobilisation à l'échelle territoriale.
Ce rapport appelle, en outre, à poursuivre la réalisation de barrages collinaires, ces ouvrages de stockage remplies par les eaux de surface, ainsi que les eaux de ruissellement, tout en œuvrant à mobiliser les eaux issues des crues des oueds, pour alimenter la nappe phréatique.
Il faut aussi, préconisent les auteurs de ce rapport, promouvoir les cultures qui s'adaptent le mieux aux changements climatiques.
Ce groupe de travail plaide aussi pour la protection des ressources en eau contre la pollution, à travers une application rigoureuse des dispositions légales prévues, et l'obligation d'une dépollution des eaux usées et leur valorisation, en vue de leur utilisation à des fins agricoles.
L'accent a été également mis, dans ce rapport, sur la nécessaire concrétisation du principe de solidarité en matière d'eau, conformément aux dispositions de la loi en vigueur, afin de répondre aux besoins des provinces confrontées à des pénuries d'eau.
Dans le même ordre d'idées, le rapport recommande de mener des études sur les moyens d'évaluer les ressources disponibles en eau, et d'agir pour leur protection contre les risques de surexploitation. Les conseillers parlementaires appellent aussi à hâter l'adoption des décrets d'application de la loi 36.15 relative à l'eau, afin de permettre aux intervenants d'accomplir leurs missions comme il se doit.
La promotion du rôle de la Police de l'eau, le renforcement des moyens des agences des bassins hydrauliques en leur affectant des ressources humaines suffisantes, et la mise en place de programmes de sensibilisation à l'économie de l'eau, figurent aussi parmi les recommandations émises par ces conseillers parlementaires.