La Chambre criminelle près la Cour d’appel de Rabat a condamné, la semaine dernière, un individu, entrepreneur de son état, à 18 mois de prison ferme et l’une de ses proches à un an de prison avec sursis.
Les deux mis en cause sont accusés de «tentative d’homicide volontaire avec une arme à feu» et de «détention d’arme à feu et de munitions», relaie Al Akhbar de ce mardi 3 décembre.
Les faits remontent au mois de janvier 2023, quand l’accusé principal avait tiré avec un fusil de chasse sur des personnes issues des communautés soulaliyates, faisant plusieurs blessés, dont l’une l’a grièvement été.
Les gendarmes de la Brigade d’Oulmès avaient présenté l’inculpé devant le procureur général du Roi qui, après son audition, l’a déféré devant le juge d’instruction, qui l’a placé en détention préventive. La deuxième accusée a été poursuivie en état de liberté provisoire.
C’est dans la localité d’Ait Ouribil, située non loin de Khémisset, que des affrontements entre cet homme qui vient d’être condamné, et des personnes appartenant aux communautés soulaliyates, ont eu lieu suite à un conflit sur la gestion de vastes terres.
Selon des sources concordantes, les affrontements entre les deux parties ont pris une tournure dramatique avec l’utilisation d’une arme à feu, ce qui a blessé un homme grièvement à la tête.
D’après des témoins oculaires, c’est l’entrepreneur qui aurait tiré, de manière préméditée, sur ses rivaux avec un fusil de chasse, bien qu’il ait quitté rapidement les lieux, et catégoriquement nié être l’auteur du tir.
Cependant, les investigations effectuées par les éléments du service judiciaire de la gendarmerie d’Oulmès ont confirmé les accusations formulées par les témoins à l’encontre du mis en cause, relaie Al Akhbar.
L’enquête a également permis de révéler l’implication d’une femme dans cette affaire, qui aurait déchargé le fusil utilisé par l’homme d’affaires des balles qui y étaient engagées.
La prévenue voulait faire croire aux enquêteurs que l’arme ne contenait pas de munitions, et que l’accusé l’a uniquement utilisée pour menacer les membres des communautés soulaliyates qui s’étaient opposés à l’exécution d’une décision de justice qui avait préalablement été prononcée en sa faveur.