La tension est palpable au sein des facultés de médecine, de médecine dentaire et de pharmacie. A Casablanca, les étudiants de ces facultés ont protesté contre les changements opérés dans les études de médecine et de pharmacie, notamment la réduction du temps de formation à six ans.
Comme le rapporte le quotidien Al Akhbar dans sa livraison du 25 octobre, les étudiants ont manifesté leur refus de cette décision, pourtant publiée en mars dernier dans le Bulletin officiel. Ce refus, les futurs médecins et pharmaciens le justifient par l’opacité qui plane sur l’avenir de leur formation à partir de la sixième année.
Alors que la réforme du troisième cycle et l’encadrement des thèses se fait attendre, les étudiants exhortent les responsables à structurer ce cycle et à partager une vision claire sur la médecine de famille, notamment sur son intégration dans le cursus en sixième année, rapporte le journal arabophone.
Pour faire entendre leurs voix, les étudiants de ces facultés annoncent des grèves nationales. Les grévistes devraient boycotter les cours théoriques et pratiques ainsi que les stages, à l’exception des permanences au sein des services des urgences et de réanimation.
D’après les sources du journal auprès de la commission nationale des étudiants des facultés de médecine et de pharmacie, cette décision relative à l’appel à la grève intervient à la suite d’une réunion tenue entre ladite commission avec les représentants du ministère de l’Enseignement supérieur et celui de la Santé.
«C’est une réunion sans aucun résultat», commentent les sources d’Al Akhbar, ajoutant que «les deux ministères livrent des promesses qui ne se traduisent pas en actions effectives». Les mêmes sources précisent néanmoins que la médecine de famille sera intégrée en format d’éléments complémentaires, et non pas en tant que cours théoriques, à la sixième année.