Le changement climatique y est pour beaucoup, mais cela ne saurait être la seule cause de tous les feux de forêt que l’on enregistre ces derniers temps, au Maroc et même ailleurs. Dans certains cas, il pourrait s’agir d’actes de négligence. Dans d’autres cas, ce sont des actes criminels délibérés qui provoquent ces feux. Et c’est ce dont souhaiteraient s’assurer les autorités de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima. En effet, elles viennent d’ouvrir une enquête sur les derniers feux enregistrés dans différentes zones de la région, rapporte Al Akhbar dans son édition du 25 juillet. En fait, explique le journal, c’est le retour de certains feux éteints qui intriguent aujourd’hui les autorités. Pour rappel, la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima a connu, durant ce mois de juillet, plusieurs feux de forêt qui ont ravagé des milliers d’hectares. Les services de la protection civile et autres organes auxquels on fait appel dans ce genre de situation sont longtemps restés en état d’alerte pour tenter de maîtriser les feux, ce qu’ils sont parvenus à faire après plusieurs jours d'efforts soutenus. Des canadairs ont même dû être déployés pour les soutenir. Comme le précise Al Akhbar, les interventions se poursuivent actuellement au niveau d’une forêt près de Larache. Par ailleurs, une enquête a été ouverte sur de nouveaux départs de feux enregistrés ces derniers jours. Et même s’ils ont également été maîtrisés, les autorités s’interrogent sur leur origine. L’objectif de l’enquête est bien entendu de savoir si des personnes se cachent derrière ces nouveaux départs de feux qu'elles auraient pris la peine d'allumer à des endroits éloignés afin de rendre la mission des pompiers plus compliquée. D’après la même source, cette enquête a été lancée après la découverte de preuves laissant penser à des actes délibérés, ce qui nécessite des investigations supplémentaires. En attendant de connaître les résultats de l'enquête, le journal indique que des efforts sont actuellement déployés pour éviter tout nouveau départ naturel de feux dans la région. Des patrouilles de surveillance et de contrôle s’activent également dans les zones ayant été touchées par les derniers feux, afin de s’assurer que toutes les braises ont été éteintes et éviter ainsi qu’elles ne se rallument. Cette vigilance extrême se justifie également par le contexte climatique que connaît le pays actuellement, avec une canicule accompagnée de vent, cocktail idéal pour qu’un feu, une fois allumé, se propage rapidement.
Par Fayza Senhaji
Le 24/07/2022 à 18h53