"Non, je ne suis pas ivre": une campagne pour protester contre les nids-de-poule

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Revue de presseKiosque360. Agacés par l’état désastreux des infrastructures, notamment celui des routes, des automobilistes marocains de différentes villes du Royaume lancent une campagne nationale baptisée “Non, je ne suis pas ivre”. De l’humour au service de la protestation.

Le 16/03/2021 à 19h54

Comment protester contre les nids-de-poule et alerter les autorités sur les dommages qu’ils causent aux automobilistes et à leurs véhicules? L’humour s’avère être une option. C’est en tout cas le filon exploité par des citoyens marocains de différentes villes du Royaume qui ont lancé leur campagne: "Non, je ne suis pas ivre". Son objectif? Dénoncer subtilement, et non sans malice, l’état désastreux des infrastructures de leurs villes respectives, notamment celui des routes, suite aux récentes intempéries. 

Dans sa livraison du 17 mars, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia indique ainsi que plusieurs automobilistes marocains issus de différentes villes ont choisi l’humour pour protester contre les nids-de-poule et les dommages qu’ils leur causent, ainsi qu’à leurs véhicules. Une manière on ne peut plus originale de faire face au mutisme des responsables de la gestion locale. 

"Non, je ne suis pas ivre. Je ne fais que fuir les nids de poule" La campagne s’articule autour du slogan "Non, je ne suis pas ivre" en darija et en anglais, repris en gras sur des stickers jaunes collées sur les pare-brise et les pare-choc des véhicules. En dessous, les initiateurs de la campagne ajoutent une indication somme toute sarcastique: "Je ne fais que fuir les nids de poule". En d’autres termes, les instigateurs de cette protestation souhaitent expliquer que leur façon de conduire, qui peut déranger certains automobilistes ou les forces de l’ordre, est seulement liée aux nids-de-poule. 

Les initiateurs de la campagne "Non, je ne suis pas ivre" invitent ainsi l’ensemble des automobilistes marocains à leur emboîter le pas pour faire entendre leurs voix, en espérant que les autorités locales et les responsables de la gestion locale cesseront de faire la sourde oreille. Comme quoi, le ridicule ne tue pas, il peut même parfois sauver des vies humaines. A bon entendeur!

Par Khalil Rachdi
Le 16/03/2021 à 19h54